nouvelle année, chalet et riz au lait

Mon début d'année a été un peu cahotique, la forme n'était pas vraiment au rendez-vous, ma tête souvent ailleurs - pas mal accaparée entre autre par une bonne masse de travail - et aucune envie de me brusquer. Je ne me suis pas sentie pleine d'énergie comme je l'aurais voulu, j'ai donc en quelque sorte démarré mon année un mois plus tard. De nouveau en forme, sans bonnes résolutions (je n'aime pas en prendre, elles sont un peu comme des promesses d'ivrogne, on les oublie aussi vite qu'on les a prises et puis ça me stresse), avec juste une promesse à moi même d'essayer de m'améliorer un peu chaque année (ça ne marche pas toujours mais ça met moins de pression et je trouve ça plus positif) j'ai enfin commencé mon année. Il faut dire que 2017 va être une année de grands chiffres chez nous : 18 ans pour l'ado n°1, 16 ans pour l'ado n°2 et une nouvelle dizaine pour  moi...

Et oui, 50!!!!!!!! un vrai cap il parait. J'avoue c'est fou, je n'ai rien vu passer et je ne m'en rends toujours pas vraiment compte (à part quand je le dis à quelqu'un ou que je dois rentrer mon année de naissance sur certains sites, ça défile pas mal plus qu'avant). Je ne me sens pas vraiment plus sage ni plus zen mais je ne désespère pas, ça arrivera bien un jour. En attendant après avoir fêter ça comme il se doit, bien entourée et super gâtée - avec une "visite surprise" de ma super sister comme bonus - j'ai entamé ma nouvelle année par une escapade dans un chalet (merci Christelle pour l'adresse, promis je te raconte ça vite). Ça faisait trop longtemps qu'on n'était pas sorti de la ville et ça nous a fait vraiment beaucoup beaucoup beaucoup de bien. Être au calme sans téléphone ni internet, faire des balades en raquettes (j'adore les raquettes, j'avais presque oublié), voir passer un mini troupeau de chevreuils (véritable petit moment d'émerveillement), se réfugier au chaud... Bref, plein de petits bonheurs.

Le rapport avec le riz au lait, et bien, juste l'envie de prolonger un peu la sensation d'être dans un cocon, l'envie de manger quelque chose de doux et de réconfortant. Parce que le riz au lait c'est simple mais ça fait toujours du bien, un peu comme un chocolat chaud, un bol de soupe ou une tartine de pain beurré et ça serait un dessert d'hiver parfait dans un chalet.
Et puis, il neigeait ce matin, ça m'a donné envie manger du blanc.

Le riz au lait

• 1 L de lait (entier)
• 100 g de sucre
• 150 g de riz rond type arborio
• 1 gousse de vanille
• 1 bâton de cannelle (facultatif)

Mettre le lait, le sucre, les grains de la gousse de vanille et le bâton de cannelle dans une casserole et amener à ébullition en remuant de temps en temps.
Ajouter le riz, mélanger, réduire le feu et laisser cuire à couvert pendant 40 minutes.
Laisser refroidir quelques minutes et répartir dans de contenants hermétiques ou des ramequins.

Pour une consistance plus épaisse, découvrir 5 à 10 minutes avant la fin de la cuisson.

 

images : n.v. quelques-choses, p. Beausoleil

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happy h

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Cargèse | Carghjese

Je crois que je n’ai jamais passé plus de 2 mois de suite dans ce village mais c’est mon village.
La première fois que j’y ai mis les pieds, j’avais à peine plus de 4 mois (enfin c’est ce que l’on m’a dit je ne m’en souviens plus), c’est d'ailleurs aussi à ce moment que j’ai rencontré ma  première et plus vieille amie Céline.
Depuis, j’y ai passé tous mes étés ou presque, quelques vacances de Pâques et de Noël. Mes souvenirs d’enfance et d’adolescence se partagent essentiellement entre Marseille et ce village. Bref, c’est mon village.
Ce n'est peut être pas le plus beau village de la Corse et je n’en connais certainement pas tous les secrets et recoins, mais il est unique. Et même si j’y serai probablement toujours un peu considérée comme une étrangère, il fait partie de moi, de mon histoire. J'y ai mes racines.

La rue Marbeuf, la rue Santu Versini (petit moment de fierté face à la rue qui porte le nom de mon grand-père), des beignets au brocciu (impossible de résister), une vue du port.

Au fil des années, Cargèse (en corse on écrit Carghjese) est aussi devenu le village de mes filles (il faut dire qu'elles y ont mis les pieds très très tôt elles aussi). Même la moustache a du mal à s'en passer, alors chaque fois que l’on doit décider quand et où on va partir en vacances c’est un véritable dilemme entre le désir de découvrir de nouveaux horizons et le besoin d'y retourner.
Cet été encore on a pu en profiter. Retrouver pour 3 semaines les odeurs de maquis et de figuiers, les églises*, le lavoir, les petites rues, les tours génoises, la plage bien sûr et plein d’autres petits plaisirs... Un vrai bonheur...

L'église latine et le lavoir.

L'église grecque, un chien rond-point (j'appelle comme ça les chiens du village qui se promènent en liberté car on les retrouve souvent en train de dormir sur les rond-point;).

Le chemin du Puntiglione (une très jolie balade), les figuiers de barbarie, quelques tomates, une ancienne bergerie sur le chemin du Puntiglione. 

LE brocciu de chez Terra Corsa. Cette année on a eu droit au dernier de la saison, toujours aussi bon.

La plage du Peru, toujours un peu sauvage.

Voilà, c'était une mini visite guidée de mon petit coin d'Île de Beauté.
Bien sûr il manque le restaurant A Volta où on peut manger entre autre les super glaces de Geronimi à se damner avec leurs parfums étonnants (ah!! la népita!!), Le Chantilly et le BDA incontournables bars du village (il y en a d'autres mais ces 2 là...), le Tabac Presse (ils sont toujours adorables et acheter un magasine là est synonyme de vacances et de plage), l'épicerie LECA sorte de caverne d'Alli Baba des produits corses, La tour d'Omigna, Le Cabanon De Charlotte pour manger sur le port... Et puis... Mais ce sera peut être pour une autre fois.

 

* Cargèse a la particularité de posséder deux églises, un église grecque orthodoxe et une église latine situées en face l'une de l'autre. 
Au XVII siècle, une colonie de grecs venue se réfugier en Corse après avoir fui les turcs, fut installée à Cargèse (plus précisément à Paomia juste au dessus). Ces grecs avaient obtenu l'autorisation de conserver leur rite religieux d'où l'église grecque. Beaucoup de cargésiens sont des descendants de ces grecs. Pour la petite histoire ma Minnà (grand-mère) était reliée à l’église grecque et mon Missia (grand-père) à la latine.

On peut en savoir plus sur l'histoire de Cargèse ici.

images : n.v. quelques-choses

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mes petites céramiques imparfaites

Pour commencer, mettons les choses au clair, je ne suis pas une fan du film Ghost, LA scène de poterie ne m'a d'ailleurs pas particulièrement ému et n'a jamais été un de mes fantasmes (je ne sais pas pourquoi mais ça revient toujours quand on parle de faire de la céramique).
Par contre, j'ai toujours été impressionnée de voir ce que certaines personnes peuvent réaliser avec leurs mains et leur savoir-faire. On en oublie d'ailleurs souvent tout le travail que ça représente et c'est aussi ce qui est fascinant. Bref, je n'avais jamais osé aller vers la céramique parce que même si j'aime toucher la terre, pétrir la pâte, et faire de petits trucs en argile..., ça me semblait trop difficile, plus technique, ça demandait du matériel... Pourtant, apprendre à tourner revenait chaque année sur la liste des choses que j'aimerais bien faire un jour (comme apprendre le russe, reprendre le piano, visiter l'Argentine, le Japon, l'Islande et autre, tricoter,... Une assez longue liste en fait). Et puis l'an dernier au printemps, fini les hésitations, je me suis lancée. J'ai pris un cours de tour pour débutant. Huit semaines d'apprentissage chez Atelier Make que j'ai adoré.

Je vous présente mes petites céramiques imparfaites.

Atelier Make, c'est la marque de céramiques créée par Maya Ersan et Jaimie Robson qui réalisent d'ailleurs aussi des installations d'ombre interactives sous le nom de Mere Phantoms (à voir absolument). Maya et Jaimie ne sont pas les seules à faire de très jolies céramiques mais j'aime particulièrement la délicatesse de leurs réalisations en porcelaine, et leurs petites assiettes au look à la fois "rétro anglais" et moderne me font toujours autant craquer. Je les avais croisées de nombreuses fois au Souk @ SAT et autres puces POP, avant d'apprendre par hasard, qu'elles donnaient aussi des cours de façonnage à la main et de tour dans leur très joli atelier-boutique.

J'ai donc suivi une première session au printemps l'an dernier puis une autre à l'automne et j'y suis enfin retournée ce printemps. Bien sûr je ne suis pas devenue céramiste en quelques cours, presque six mois entre chaque session c'est un trop long pour évoluer, et je ne suis d'ailleurs pas sûre d'être très douée, mais j'ai appris plein de choses et pris beaucoup de plaisir à réaliser mes tasses et bols imparfaits. Tourner, c'est une posture, des étapes à suivre et des gestes, sans compter le mal au dos et aux bras après les premiers cours (parce que quand on passe quasiment tout son temps devant un ordi on va dire que certains muscles ont du mal à répondre présent). Des gestes difficiles à maitriser. Et si tout à l'air facile quand on regarde faire, une fois face au tour, c'est autre chose. Il faut rester concentrée, être consciente du fait que nos mouvements même imperceptibles peuvent avoir un impact sur la matière et en même temps s'abandonner un peu. D'ailleurs aujourd'hui, je suis encore plus fascinée et admirative devant le travail des céramistes, je me surprends même à rêver devant des vidéos. Je suis même comme une folle le compte Instagram de Tortus Copenhagen (simplement magnifique).
Apprendre à tourner, ça a donc été avoir l'impression de ne rien maîtriser du tout, essayer de dompter doucement la matière, apprivoiser une nouvelle machine (le tour), rester humble, patiente et presévérer. C'est assez proche de ce que l'on ressent quand on essaie de réaliser certaines recettes je trouve. Enfin tout ça m'a donné envie de continuer parce que ça fait beaucoup de bien de canaliser son attention et son énergie à essayer de réaliser quelque chose de concret avec ses mains. C'est vraiment satisfaisant de fabriquer des choses utiles au quotidien. Et puis bon, j'adore manger mon granola dans mon petit bol imparfait le matin, il en est presque meilleur.

Je sais bien que c'est un apprentissage long et qui demande beaucoup de pratique mais je ne suis pas pressée et je n'ai pas d'ambition particulière, juste l'envie d'arriver à faire des choses un peu plus fines, plus régulières et plus grandes aussi.

Malheureusement, les sessions chez Atelier Make sont très très vite complètes alors si vous avez d'autres adresses je suis aussi preneuse.

 

images : n.v. quelques-choses

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Wagashi et Yokan

Notre petite escapade parisienne s'est terminée par une très belle surprise :  l'expo Yokan Collection à Paris. 11 maîtres pâtissiers japonais présentant pour la première fois leur savoir-faire à l'étranger.
Tout a commencé à notre arrivée quand ma super sister (oui, ma soeur est super j'en profite pour le dire) nous a dit "J'ai une invitation pour le vernissage d'une expo sur les Yokan, des pâtisseries japonaises, c'est super beau et bon (on peut lui faire confiance, elle a un peu partagé sa vie entre la France et le Japon pendant plus de 25 ans). C'est la veille de votre départ. Ça vous tente? ". Pâtisseries, Japon, on a dit oui bien sûr. Finalement le vernissage était l'avant veille de notre départ et c'était encore mieux parce qu'on a pu y retourner le lendemain pour voir une démonstration de Waghasi.
Bien sûr, j'avais déjà vu des images de ces incroyables pâtisseries, mais à part les Mochi, que j'aime presqu'autant que mon ado n°1 (on se battrait pour des Mochi glacés!!), je n'en savais pas grand chose.

Quelques petites choses à savoir :
Le terme Wagashi désigne la pâtisserie japonaise dans son ensemble (Wa = japonais, Kashi = sucré) en opposition à la pâtisserie occidentale Yogashi. Il existe de nombreuses sortes de Wagashi confectionnées pour la plupart à base de pâte de haricots rouges (Azuki), de pâte de riz collant (ou de blé pour les brioches), de sucre de canne traditionnel (Wasanbon-tô originaire de l'île de Shikoku) et d'agar-agar. Ces petites oeuvres d'arts varient au fil des saisons et si chaque maître pâtissier possède son style propre et ses spécialités, elles sont toujours inspirées par la nature et pleines de poésie.
Les Yokans, plus sobres, sont des pâtisseries gélifiées (Yokan signifie bouillon épais de mouton), ils sont fait principalement avec de la pâte de haricots rouges, de l'agar-agar et du Wasnbon-tô. Originaire de Chine et plutôt salée au départ, les Yokans ont été importés au Japon autour du 14ème siècle par des moines bouddhistes. Les moines ne pouvant pas manger de viande, l'agar-agar et la pâte de haricot rouge remplaceront le mouton pour des versions plus sucrées.
Il existe des saveurs et des recettes traditionnelles bien spécifiques à chaque régions du Japon (au kaki près d'Hiroshima, aux marrons dans la région de Nagano...) mais le Yokan évolue sans cesse. Les formes, les couleurs et les saveurs changent bien sûr selon les saisons mais peuvent aussi se décliner à l'infini.

Printemps, été, automne, hiver, les Yokan au fil des saisons

L'exposition avait lieu à l'espace Marais • Marais, un très beau lieu bien caché au coeur du Marais où chaque maître pâtissier présentait ses spécialités les plus connus comme de petites pierres précieuses déposées sur de grands cubes blancs, un délice pour les yeux.
Je n'ai malheurement pas réussi à voir la démonstration de Yokan mais j'en ai goûté quelques uns et je suis tombée sous le charme de cette pâtisserie délicate et raffinée (j'ai adoré les Yokan au kaki).

Proposition pour un livre de recette montrant les différents types de Wagashi.

Proposition pour un livre de recette montrant les différents types de Wagashi.

Ratée donc la démonstration de Yokan, mais je me suis ratrapée le lendemain en assistant à une autre démonstration de pâtisserie. J'aurais pu rester là des heures à regarder les doigts délicats et les gestes précis façonner la pâte de riz pour donner vie à de véritables sculptures. Fascinant. Tout d'abord le pâtissier prend une boule de pâte de riz (blanche) qu'il écrase légèrement dans la paume de sa main. Il y dépose de petits morceaux de pâtes colorées qui donneront du relief (les couleurs sont toutes d'origines naturelles, le rose utilisé pour colorer la pâte est le même que celui qui constitue le rouge à lèvres des Geisha). Il ajoute ensuite une boule de pâte de haricots rouges puis referme la pâte de riz dessus. Après... Il y a un savoir-faire incroyable.

Démonstration d'une cérémonie du thé

Démonstration d'une cérémonie du thé

Je ne sais pas si je trouverai des Wagashis à Montréal mais à Paris, on peut en trouver chez Toraya.

 

images : n.v. quelques-choses

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