la (ou le) forêt noire

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Je ne sais pas pourquoi, mais j'étais persuadée que la forêt noire faisait partie de la famille des desserts lourds et gras, de ces gâteaux à étages pleins de crème au beurre (je ne suis vraiment pas fan de la crème au beurre, traumatisme d'enfance) et j'avoue aussi que je trouvais son look plutôt kitsch. Pour résumer, la forêt noire ne se trouvait par vraiment dans le top 10 de mes desserts préférés et je n'avais jamais pensé en faire une un jour.
Et puis voilà, il y a quelques temps, notre ado d'adoption, devait apporter une recette de son pays à une réunion et après avoir réfléchi à quelle spécialité allemande qu'il avait envie de faire il me dit : "un Schwarzwälder Kirschtorte, ça c'est bon". Impossible à prononcer pour moi, mais il s'agissait d'une forêt noire.
Là je me suis dit on va rigoler, parce de loin comme ça, ça avait l'air plutôt difficile pour un premier gâteau et il n'était pas question d'aider l'ado. Mais le résultat a été plus que bien, une vraie bonne surprise. J'ai vraiment été bluffée et depuis on en a gouté plusieurs fois à la maison. Parce qu'en fin de compte, la forêt noire est un dessert plutôt délicat, une sorte de génoise au chocolat garnie de crème chantilly et de griottes, une recette d'une facilité déconcertante qui en jette et qui serait plutôt pas mal sur une table de fête. Après question déco, c'est comme on veut, on peut jouer dans le classique (un peu kitch à mon goût) en recouvrant complètement le gâteau de crème fouettée et de copeaux de chocolat ou en restant plus sobre... c'est ma version préférée. 

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Alors merci David, et même si je pense que je ne serai probablement jamais capable de prononcer son nom en allemand, je peux dire que la forêt noire maintenant j'adore. Comme quoi, il ne faut jamais se fier aux apparences et éviter les préjugés.

forêt noire facile

pour le biscuit

• 6 oeufs
• 150 g de sucre
• 1 sachet de sucre vanillé
• 55 g de fécule de maïs
• 55 g de farine
• 3 c. à soupe de cacao

pour la graniture

• 500 ml de crème fleurette (crème à fouetter)
• 5 c. à soupe de sucre
• 1 bocal de cerises griottes au sirop
• 200 ml du sirop des cerises
• 2 c. à soupe de Kirsch (optionnel)
• copeaux de chocolat noir pour décorer 

Préchauffer le four à 150°C.
Séparer les jaunes des blancs d'oeufs. Dans un saladier, battre le sucre et les jaunes d'oeufs jusqu'à obtenir un ruban (la préparation à blanchi). Ajouter petit à petit le fécule de maïs, la farine et le cacao. Bien mélanger. Battre les blancs en neige ferme puis les incorporer délicatement à la préparation.
Verser la pâte dans un moule à manqué d'environ 20 cm de diamètre (ou un moule à charnière foncé puis faire cuire environ 40 min (vérifier la cuisson à l'aide d'un cure dent). Attendre quelques minutes et démouler. Laisser refroidir.
Fouetter la crème et le sucre afin d'obtenir une chantilly. Réserver au froid.
Égoutter les cerises et garder le sirop. Mélanger 200 ml du sirop des cerises avec le Kirsch et réserver.
Lorsque le gâteau a complétement refroidi, le couper en 2 à l'horizontale.
Déposer une moitié de gâteau dans le plat de service et imbiber les faces intérieures du gâteau avec le mélange sirop-Kirsch.
Fouetter la crème et le sucre pour obtenir une crème chantilly. Répartir la moitié de la crème fouettée sur à l'intérieur du gâteau garnir de cerises et recouvrir avec l'autre moitié de gâteau (surface imbibée de sirop vers l'intérieur). Couvrir avec le reste de chantilly, décorer de quelques cerises et de copeaux de chocolat

La génoise peut être réaliser la veille si on veut pour gagner du temps. 
40 g à 100 g de chocolat selon la décoration voulue.
Si on veut un look plus classique en recouvrant entièrement le gâteau de crème, il suffit de mettre seulement 1/3 de crème à l'intérieur, de répartir le reste sur tout le gâteau et de terminer en collant des copeaux de chocolat sur toute la surface du gâteau.

 

images : n.v. quelques-choses

cake Matcha-choco

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Matcha et chocolat, deux mots qui sonnent comme une musique à mes oreilles et à mes papilles. Oui, oui, mes papilles ont des oreilles elles aussi, je les sens d'ailleurs quelques fois qui dansent la samba rien qu'à l'idée d'une petite dose de douceur.

J'aime le chocolat, c'est pas vraiment une révélation et j'adore le Matcha, son goût vraiment particulier, limite amer mais si délicat...  Alors imaginez, Matcha + chocolat = moment de pur bonheur. Donc quand j'ai vu ce cake vert et brun dans le magazine Saveur, j'ai tout de suite su que j'allais le faire. Ça m'aura pris trop longtemps à mon goût mais ça y est, c'est fait et je ne regrette vraiment rien.

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J'ai toujours eu une certaine réserve envers le glaçage, je trouve que ça alourdi souvent inutilement, que ça complique, que c'est une façon de cacher la misère ou de masquer un manque. Bref ça manque de simplicité. 
Mais cette fois, je ne sais pas pourquoi ce petit côté lustré me faisait de l'oeil alors à bas les préjugés, j'ai craqué, j'ai fait le glaçage. J'ai suivi la recette à la lettre et même si je ne suis pas sûre de le faire à chaque fois, honnêtement, il apporte vraiment quelque chose de plus ce glaçage, une petite touche de moelleux qui allège le cake. Je dois même avouer que j'ai eu du mal à résister et à m'empêcher de le manger avant d'en napper le cake.

Cake marbré Matcha-Choco

• 75 g de crème fraîche épaisse
• 175 g de sucre
• 1 pincée de sel
 1/2 c. à café de levure chimique (poudre à pâte)
• 3 oeufs
• 135 g de farine
• 50 g de beurre fondu tiède
• 3 c. à café de poudre de cacao
• 1 c. à café de matcha (poudre de thé vert)

Pour le glaçage

• 50 g de sucre
• 60 g de glucose
• 60 g de chocolat noir
• 40 g de lait concentré sucré
• 30 ml d'eau

Beurrer et chemiser un moule à cake.
Mélanger la crème le sucre et le sel. Ajouter les oeufs un à un puis la farinent le levure. Bine mélanger puis incorporer le beurre fondu.
Diviser la pâte en 2. Mélanger le matcha dans une des moitié de pâte et le cacao dans l'autre.
Préchauffer le four à 180 °C.
Remplir le moule en alternant les couleurs pâtes.
Enfourner et cuire environ 55 min. Démouler et laisser refroidir.
Préparer le glaçage. Porter à ébullition le sucre, le glucose et l'eau puis ajouter le lait concentré sucré et porter de nouveau à ébullition. Verser le mélange chaud sur le chocolat. Mélanger et laisser tiédir (le mélange épaissi en refroidissant).
Lorsque le cake est froid, le recouvrir avec le glaçage.

On peut de servir de 2 poches à douille pour répartir les pâtes dans le moule.
On peut aussi simplement tramper le dessus du cake dans le glaçage mais la recette permet de le recouvrir entièrement. Il vous restera donc pas mal de glaçage.

images : n.v.quelques-choses

 

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Crumble pommes-canneberges

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Une semaine qu'elle attend sagement dans mon ordi cette petite recette, il faut dire que ces derniers temps j'ai l'impression de courir après le temps. C'est fou cette sensation d'attendre d'avoir un moment tranquille pour faire les choses qui me trottent dans la tête et en même temps de ne pas arriver à les faire quand j'ai le temps. C'est peut être tout simplement le signe qu'il faut parfois lever le pied, ralentir, arrêter de courir après ça queue et accepter de lâcher certaines choses. En attendant, il y a une chose que je ne suis pas prête à lâcher pour l'instant, même si tout le monde (et même moi) s'accorde pour dire qu'il faudrait bannir le sucre de nos assiettes, ce sont les desserts.

Alors voilà, une petite recette de crumble qui a bien clôturé un dimanche soir et m'a permis de faire encore baisser le tas de pommes qu'il me reste depuis notre cueillette. Parce que même si ça fait un bout maintenant qu'elle est passée cette cueillette, la récolte a été encore incroyable cette année (il faut dire qu'on a eu l'aide de notre nouvel ado). Donc près les compotes, confitures, tartes et autres desserts autour de la pomme, il était temps de faire un crumble. 

Une super invention le crumble, une sorte de tarte Tatin à l'anglaise. Pas besoin de pétrir ou d'étaler, c'est vraiment une façon géniale de cuisiner un dessert fruité sans avoir besoin de temps ni de se prendre trop la tête. Simple, rapide et bon comme j'aime.
Cette version n'est pas révolutionnaire mais je craque toujours pour la petite touche acide qu'apportent les canneberges. Et puis cette fois j'ai mélangé farine de riz et farine de blé et j'aime beaucoup. D'ailleurs, j'aime de plus en plus ajouter de la farine de riz, je trouve que ça apporte un petit côté qui craque, une sorte de "croustillance". Je n'aime par trop inventer des mots (à part des surnoms pour mes ados) mais là, je n'arrive pas à trouver d'autre façon de décrire cette sensation sous la dent. Ceci dit, si vous n'avait pas de farine de riz c'est pas grave, la version tout blé est pas mal non plus;).

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Crumble pommes-canneberges

• environ 5 pommes épluchées et coupées en morceaux
• 180 g de canneberges fraiches ou congelées

pour le crumble

• 100 g de farine (ici 50 g de farine de riz + 50 g de farine de blé)
• 100 g de sucre (ici 50 g de cassonade + 50 g de sucre blanc)
• 100 g de poudre d'amandes + 1 c. à soupe pour le fond du moule
• 100 g de beurre froid coupé en morceaux

Préchauffer le four à 180°C.
Mélanger tous les ingrédients du crumble du bout des doigts, sans trop chauffer, pour obtenir une mélange sableux-grumeleux et réserver.
Répartir 1 c. à soupe de pâte et 1 c. à soupe de poudre d'amandes au fond d'un plat allant au four. Mélanger les pommes coupées et les canneberges dans un grand bol puis les déposer dans le plat. Répartir le reste de pâte sur les fruits.
Enfourner laisser cuire 50 min. environ.
Laisser tiédir ou refroidir complètement avant de servir.

On peut aussi ajouter quelques flocons d'avoine à la pâte pour lui donner un peu plus de texture.

images : n.v.quelques-choses

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La liqueur de myrte

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La liqueur de myrte, c'est comme les fenughjetti, les canistrelli et quelques petites autres choses typiquement corses, un souvenir qui remonte à loin (ha, la petite myrte du soir avant de sortir), une saveur indissociable de l'île de beauté. Avec son petit goût bien particulier qui peut faire penser à un remède de grand-mère à certain - je ne citerai personne mais on me l'a déjà dit- la liqueur de myrte est pour moi, LA liqueur corse. D'ailleurs quand on parle de la liqueur de myrte on dit plutôt LA myrte.


Mais c’est quoi cette baie?
Le myrte - a ne pas confondre avec le myrrhe qui est un arbre dont la résine appelée aussi myrrhe, permet de faire de l'encens comme celui apporté par un des roi mages - est un arbuste, très présent en Méditerranée, dont les petites baies ressemblent pas mal à des myrtilles.
On produit une huile essentielle remplie de propriétés (anti-infectieuse, immunostimulante, expectorante... ) avec le myrte, quand aux baies, si elles ne peuvent pas être consommées telles quelles, sauf peut être par les merles qui paraît-il en raffolent (ma grand-mère achetait d'ailleurs souvent du pâté de merle aux myrtes vraiment délicieux), on peut en faire des confitures, en ajouter dans des plats, en faire de la liqueur ou en parfumer du vin (pas mal non plus le vin de myrte).

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Comme les baies de myrte* se ramassent de la fin de l'automne au mois de janvier, je n'ai jamais eu l'occasion de pouvoir en utiliser des fraîches mais j'en rapporte toujours des séchées dans ma valise pour les ajouter dans mes plats mijotés. Coté liqueur je n'avais encore jamais essayé de faire la mienne, j'ai toujours rapporté des bouteilles de myrte faite par les autres. Pourtant, pas besoin d'alambic, c'est vraiment simple à faire la myrte. Il faut juste être patient. Et à part les baies, on peut tout trouver n'importe où.
Bien sûr ça doit être mieux avec des baies fraîches, d'autant plus qu'on peut aussi mélanger baies et feuilles pour la préparer, mais les baies sèches c'est quand même pas mal et puis c'est plus léger dans une valise.
Donc cette année je me suis lancée et je suis super contente.
Mais pourquoi est ce que j'ai attendu si longtemps pour essayer??!!!!

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Voilà, maintenant je peux faire et boire ma petite myrte quand et comme je veux, me sentir un peu en vacances et imaginer le maquis tout près.

Salute!

La liqueur de myrte

• 40 g de baies de myrte sèches
• 750 ml d'eau de vie
• 100 g de sucre
• 150 ml d'eau

Mettre les baies de myrte et l'alcool dans un bocal, fermer et laisser macérer 2-3 mois dans un endroit à l'abris de la lumière.
Lorsque la macération est fini, filtrer le mélange pour enlever le baies. Dissoudre le sucre dans l'eau et chauffer pour obtenir un sirop. Laisser refroidir un peu et ajouter l'alcool.
Mettre le mélange dans une casserole, chauffer et faire flamber 30 secondes.
Couvrir la casserole pour arrêter le feu. Laisser refroidir et mettre en bouteille.

Si on n'est pas patient, on peut ne laisser macérer qu'un mois mais honnêtement, ça vaut la peine d'attendre un peu plus.

Petite précision, la myrte doit être colorée, je ne sais pas avec quoi sont faites celles transparentes que l'on trouve dans le commerce, mais LA liqueur de myrte, celle faite dans les maisons possède une belle couleur allant de l'ambré foncé au "violet" foncé.

images : n.v.quelques-choses 

* Si vous n’avez pas la possibilité d’aller en Corse pour en rapporter votre petit sachet de myrte, vous pouvez toujours vous en procurer ici.

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Focacciaaaaa

L'été, les repas sans prise de tête, les apéros... quelques petites choses auxquelles j'aspire ces derniers temps. Alors, comme si ça pouvait faire monter les températures et venir les vacances plus vite, voilà 3 samedis de suite que je fais cette focaccia.
Qui dit focaccia, dit huile d'olive donc oui, c'est plutôt gras, mais c'est du bon gras non? Et puis ça sent bon l'Italie et la Méditerranée et c'est une raison de plus pour ne pas s'en priver.

Évidement, elle n'est pas exclusive à l'été cette recette, elle est aussi parfaite pour accompagner une petite soupe les soirées d'hiver, mais quand même, mangée avec quelques tomates natures ou un peu de charcuterie à l'apéro, c'est encore meilleur.

J'ai ajouté quelques brins de romarin dans mon huile parce que c'est mon herbe aromatique préférée. Je pense d'ailleurs que j'en mettrais plus dorénavant, ça apporte vraiment un petit plus selon moi, mais ce n'est pas une obligation. On pourrait aussi pourquoi pas, ajouter des olives, des dés de jambon ou des morceaux de tomates séchées à la pâte, peut être que j'essaierai un de ces jours, je vous dirais. Mais en attendant, je vais me prendre un petit bout de focaccia nature tiens. C'est presque l'heure de l'apéro.

Focaccia

• 25 g de levure de boulanger fraîche
• 300 ml d'eau tiède
• 1 c. à soupe de sucre
• 600 g de farine
• 3 c. à café de sel
• 200 mL d'huile d'olive
 

Pour finir

• 4 c. à soupe d'huile d’olive
• 3 c. à soupe d'eau tiède
• 1 c. à café de gros sel
• brins de romarin (optionnel)

Délayer la levure de boulanger et le sucre dans l'eau tiède et laisser reposer 20 min.
Mettre la farine dans le bol d'un robot ou dans un grand bol en formant une fontaine et déposer les le sel tout autour. Verser le levain puis l'huile d'olive (200 ml) et pétrir jusqu'à obtention d'une pâte souple.
Mettre en boule et laisser reposer 2 h couvert d'un torchon propre dans un endroit chaud à l'abris des courants d'air.
Travailler la pâte 1 minute pour en chasser l'air puis l'étendre avec les doigts sur un plaque huilée allant au four. Partir du centre et essayer d'avoir la même épaisseur partout.
Battre l'huile, l'eau et le gros sel et badigeonner la pâte avec la moitié de l'huile salée.
Laisser reposer 10 min.
Préchauffer le four à 240°C.
Décorer avec des feuilles de romarin.
Faire cuire environ 20 min.
À la sortie du four, napper avec le reste de l'huile salée.
Laisser tiédir ou refroidir avant de manger.

 

images : n.v. quelques-choses

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