Un petit far

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Il fait actuellement autour de 35°C à Montréal, il parait même que c'est parti pour durer quelques jours. Je devrais donc plutôt être en train de parler glace, granité ou thé glacé (ça, ça risque de venir assez vite vu qu'en ce moment j'ai comme une folie thé glacé), mais voilà, j'ai depuis quelques jours un gros paquet de pruneaux dans mon réfrigérateur et une très grande envie de far aux pruneaux. Il faut aussi dire que l'ado n°2 m'en réclame un depuis une semaine (il faisait légèrement plus frais à ce moment là) et qu'a force, son envie m'a gagné.
Donc ce matin, j'ai décidé d'allumer mon four, de me foutre de la chaleur déjà bien présente et de me faire un petit far. De toute façon, un far ça se mange bien froid ! (il faut juste supporter le temps de cuisson du four)

Un far, c'est un peu comme un clafoutis, une préparation assez liquide comme une pâte à crêpes et des fruits. Je n'arrive d'ailleurs toujours pas à réellement comprendre la différence entre les deux. C'est vrai que le far, légèrement plus dense, est breton et se fait avec des pruneaux alors que le clafoutis originaire du Limousin se fait traditionnellement avec des cerises mais pour moi, la différence reste quand même assez subtile. Au final, c'est rapide à faire, délicieux et ça permet de faire manger des fruits à ceux qui préfèrent les gâteaux. Ok, là j'ai l'impression de chercher une façon de justifier ma gourmandise.

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Ma recette originale ne contenait pas de crème, seulement du lait et pas mal moins de pruneaux mais j'aime qu'il y ait beaucoup de fruits dans ce genre de dessert alors j'ai un peu augmenté la quantité et comme je suis en train de vider tranquillement mon réfrigérateur en vue des vacances qui approchent à grands pas, je me suis dit que remplacer une partie du lait par un peu de crème ça ne pouvait pas faire de mal. C'est peut être un peu plus riche et encore moins maillot-friendly mais le résultat est vraiment super bon et a été approuvé par l'ado, c'est dire.

Far breton aux pruneaux

• 120 g de farine
• 100 g de sucre
• 4 oeufs
• 250 ml de lait
• 250 ml de crème liquide
• 2 c. à soupe de rhum
• 300 g de pruneaux (originalement 200 g)
• 15 g de beurre demi-sel

Préchauffer le four à 210°C.
Dans un bol mélanger le sucre et la farine, ajouter 2 oeufs et fouetter. Ajouter le lait, la crème, le rhum et les 2 oeufs restant en fouettant pour bien incorporer et obtenir un mélange sans grumeaux.
Beurrer un moule de 24 cm de diamètre environ et répartir les pruneaux au fond. versera la préparation sur les pruneaux.
Cuire 25 à 30 minutes jusqu'à ce que le dessus soit doré.
Badigeonner avec le beurre demi-sel à la sortie du four.

Si on n'a pas de demi-sel on peut aussi mettre du beurre doux, ce sera juste un peu moins breton et bien sûr on peut remplacer les pruneaux par d'aires fruits (abricots, cerises...) mais là, on s'éloigne encore plus du far traditionnel.

 

images : n.v. quelques-choses

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Upper Canada village et pain cocotte

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Upper Canada Village est une sorte de Musée vivant, un village de 1860 reconstitué avec des maisons d'époque ayant été déplacées lors de la construction de la voie maritime du St-Laurent. Une quarantaine de bâtiments regroupés pour former un vrai village avec son ou plutôt ses églises, une scierie, un journal, des fermes, une fromagerie, un ferblantier, un moulin... Le tout "habité" pendant plusieurs mois par une population elle aussi "d'époque".
Ok, ça pourrait un peu faire penser à Westworld, cette série (oui je sais c'était aussi un film avec Yul Brynner qui m'avait fait super flipper enfant) dans laquelle des robots à l'apparence humaine "peuplent" un parc d'attractions pour humains en mal de sensations. Mais là, pas de robots qui pètent les plombs, juste des humains qui habitent et donnent vie à ce village durant la journée. Une façon sympa d'en apprendre un peu plus sur l'histoire et la façon de vivre au Canada au 19ème siècle.

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J'ai visité cet endroit lors de de mon premier voyage au Canada, bien avant de venir y vivre et j'y suis retourné à plusieurs années d'intervalles à différentes saisons en découvrant à chaque fois quelque chose de nouveau. Cette fois on s'y est retrouvé pour le Victoria Day* le jour de la fête de la reine (ou journée nationale des patriotes pour le Québec). Un dimanche de célébration vraiment sympa. 

Le rapport entre cette sortie et mon pain cocotte et bien c'est avec la farine provenant du moulin d'Upper Canada Village que je l'ai réalisée. Cette recette de pain sans pétrissage est apparue il y a quelques années ici, elle a fait plusieurs fois le tour des cuisines et des blogs depuis - parce qu'une recette de pain sans pétrissage ça ne se refuse pas - mais comme je suis plutôt lente et hors tendances côté bouffe je l'ai faite pour la première fois il y seulement 2 ou 3 ans. Lors de cette première tentative même si c'était super excitant de faire mon pain et même si il était bon, il était resté assez plat et je n' avais pas retenter l'expérience. Il faut dire aussi que chez nous on est plutôt baguette ou gros pain de campagne mais pas trop dans l’entre deux.

Mais voilà quand j'ai rapporté mon petit sac de farine entière d'Upper Canada Village je me suis tout de suite dis qu'elle allait finir en pain. Cette fois non plus mon pain n'était pas super gonflé mais il était vraiment bon et cette version farine entière m'a beaucoup plus.  Et puis comme il me reste encore de quoi faire quelques fournées, je ne désespère pas d'arriver à un résultat moins plat la prochaine fois.

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Le pain cocotte

• 380 g de farine + pour saupoudrer
• environ 8 g de sel (1+1/4 de c. à café )
• 12 g de levure de boulanger fraiche
• 300 ml d'eau froide
ou
• 1/4 de c. à café de levure sèche instantanée
• 350 à 380 ml d'eau froide

et un cocotte en fonte avec un couvercle

Mélanger la farine, la levure et le sel dans un saladier ou dans la cuve d'un robot.
Ajouter l'au et mélanger jusqu'à obtenir une pâte homogène collante.
couvrir le saladier d'un film plastique et laisser reposer 12h. La pâte est prête lorsqu'elle bulle.
Fariner un plan de travail et y poses la pâte, la replier sur elle même 2 fois en ajoutant un peu de farine.
Couvrir d'un film plastique et laisser reposer de nouveau 15 min.
Former une boule avec la pâte en la manipulant avec les mains farinés (sinon ça colle).
Prendre un morceau de papier parchemin et le froissant pour le rendre plus souple puis le saupoudrer de farine et y déposer la pâte en mettant le pli sur le dessus.
Saupoudrer de nouveau la pâte de farine, couvrir d'un linge et laisser reposer 2h. La pâte doit doubler de volume.
Faire chauffer le four à 230°C et y mettre la cocotte en fonte vide pendant 30 min.
Sortir la cocotte du four et y déposer la pâte avec le papier cuisson. Faire des stries avec un couteau, mettre le couvercle de la cocotte et enfourner pour cuire 30 min. à couvert. Enlever le couvercle et continuer la cuisson de 15 à 30 min.

Comme l'explique Christelle (de Christelle is Flabergasting), on peut réduire les temps de pause en utilisant de l'eau très chaude et du vinaigre de vin rouge. Si ça vous tente, vous pouvez suivre ses indications, moi je n'ai pas encore testé.

 

* Petit rappel pour ceux qui l'auraient oublié, le Canada fait partie du Commonwealth donc on y fête la reine, plus ou moins selon les provinces mais on la fête et même si je ne suis pas fan de la royauté dans l'absolu, j'avoue que j'aime bien ces évènements et célébrations.  

images : n.v. quelques-choses



 

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Le gâteau aux amandes

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Il y a des choses qui font partie de notre vie sans que l'on se rappelle vraiment comment elles y sont entrées, elles semblent avoir toujours été là et il y a celles pour lesquelles on se souvient du moment précis où elles ont croisé notre route. C'est le cas pour ce gâteau aux amandes, il est arrivé dans ma cuisine un soir de fête d'anniversaire et depuis, il est devenu un de mes préférés, un de mes classiques. Cette année là, j'avais décidé de faire 4 gâteaux pour ma fête, on allait être nombreux et un gâteau par dizaine je trouvais ça sympa. 40 ans c'était pas tous les jours est comme ça pas besoin de choisir. Mais voilà, mes ami(e)s arrivent rarement les mains vides et au final on s'est retrouvé avec 5 ou 6 desserts dont ce fameux gâteau. C'est mon amie Béa (merci encore Béa pour la découverte) qui l'avait fait. Un gâteau doux comme un gros macaron moelleux. Un pur délice dont la recette provenait d'une fiche recette de la boutique Les Touilleurs, une super boutique consacrée à la table qui se trouve dans mon quartier où j'ai foncé récupérer la précieuse fiche le lendemain même.

Juste trois ingrédients et un peu de délicatesse, c'est tout ce qu'il faut pour réaliser ce super gâteau sans gluten. Depuis cette fameuse soirée, il a donc été fait et refait et on l'aime toujours autant.
Cette fois ci, on l'a dévoré tout seul, mais il est encore meilleur accompagné d'un coulis de framboises, encore un truc super facile à réaliser et qui apporte toujours une petite touche acidulée et fraiche qui va si bien aux desserts sucrés.

 

Le gâteau aux amandes

(Les Touilleurs)

• 4 oeufs
• 170 g + 55 g de sucre
• 235 g de poudre d'amandes
• sucre glace pour décorer (optionnel)

Faire préchauffer le four à 180°C et chemiser un moule à charnière de 23 cm de diamètre.
Séparer les blancs et les jaunes des oeufs.
Battre les jaunes d'oeufs avec les 170 g de sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse. Ajouter la poudre d'amandes et mélanger.
Monter les blanc d'oeufs en neige jusqu'à obtenir des pics puis ajouter les 55 g de sucre sans cesser de battre.
Incorporer petits à petits et délicatement les blancs d'oeufs à la préparation puis verser le mélange dans le moule.
Cuire 30 à 35 minutes. Laisser refroidir et saupoudrer de sucre glace pour décorer.

La pâte étant assez compacte, il faut procéder en plusieurs fois pour incorporer les blancs d'oeufs. Incorporer d'abord une petite quantité et ne pas hésiter à mélanger plus énergiquement au début pour assouplir un peu le mélange. Par la suite, il faut bien sûr y aller plus délicatement.

le coulis de framboise

• un paquet de framboises congelées ou framboises fraîches

Faire décongeler les framboises et les mixer.
Passer au chinois pour enlever les petites graines, c'est tout.

 

images : n.v. quelques-choses

 

 

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de l'énergie pour Lucie

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Des mois que l'ado N°1 nous parle de ses baisses d'énergie de milieu de journée. Parce qu'avec une entrée au CEGEP, de longues heures de cours, un hiver qui dure et pas mal de travail à la maison (et oui, les études d'arts c'est demandant), les batteries se vident rapidement. Bref un grand besoin d'énergie à combler pour cette ado.

Alors voilà, après quelques recherches et après avoir éliminé les options trop compliquées remplies d'ingrédients absents de mes placards, je crois avoir trouvé ma solution petites boules d'énergie parfaites. Une recette simple, rapide et super facile comme j'aime, idéale pour donner un petit coup de fouet.

Boules d'énergie

pour 10 boules environ

• 100 g de pâte de dattes
• 20 g de beurre d'arachides (noisettes, amandes ou autre oléagineux)
• 60 g de noix de coco râpée (non sucrée)
• 2 c. à soupe d'eau
• 1 c. à soupe de poudre de cacao
• 1 pincée de sel

• pistaches, noisettes, amandes hachées ou noix de coco râpée pour la déco

Mixer tous les ingrédients. Former des boules et les rouler dans les noix hachées ou dans la noix de coco pour les enrober.
Conserver au frais ou au congélateur.

On peut aussi remplacer la pâte de dattes par le même poids de dattes dénoyautées.

 

images : n.v. quelques-choses

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Baklava

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J'avais prévu de partager cette recette avant les fêtes de fin d'année parce qu'elle peut facilement se rajouter aux 13 desserts et faut bien l'avouer, on a moins de complexes à succomber pour ce genre de douceurs pendant l'hiver. Mais voilà, la dernière fois que je l'ai faite, je n'ai même pas eu le temps de faire ouf qu'il n'en restait plus à photographier.

Puis la semaine dernière il faisait plutôt frais et j'ai eu une grosse envie de douceur, d'un petit truc magique pour accompagner les pauses-thés-qui-réchauffent le week-end et on peut dire que les baklavas, un peu comme les  cornes de gazelles, ont pile ce petit côté magique des douceurs exotiques ce petit truc ensoleillé et irrésistible. Bref j'ai refait ma recette et je me suis dit que finalement, même si j'ai hâte que le printemps s'installe pour de bon, ce n'est pas si mal qu'il traine un peu parfois. 

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Bon, c'est vrai que c'est super sucré mais c'est aussi tellement délicat et puis tout ce sucre et ce miel c'est pas si mal, ça permet d'en profiter longtemps puisqu'on peut les garder sans problèmes deux semaines bien emballées. Comme si ça allait durer autant de temps...

À voir comme ça, la recette peut paraitre compliquée, mais c'est en fait très facile, il faut juste être délicat lorsque l'on manipule les feuilles de filo, elles sont tellement fragiles.

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Les Baklavas

• 8 à 10 feuilles de pâte phyllo (un paquet de 250 g)
• 300 g d'amandes en poudre
• 75 g d'amandes effilées
• 100 g de sucre
• 100 g + 10 g de beurre
• 4 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger
• 1 c. à soupe  + 1 c. à café de miel liquide (acacia ou tilleul)
• 1 c. à soupe de cannelle en poudre

pour le sirop

• 260 g de miel liquide (acacia ou tilleul)
• 5 c. à soupe d'eau
• 1 c. à soupe d'eau de fleur d'oranger

Préchauffer le four à 160°C.
découper les feuille de pâte filo en deux pour obtenir 20 rectangles pouvant rentrer dans le fond d'un plat allant au four.
Faire fondre les 10 g de beurre. Dans un saladier, mélanger les amandes en poudre, les amandes effilées, le sucre, le miel, la cannelle, l'eau de fleur d'oranger et le beurre fondu.
Faire fondre les 100 g de beurre restant. Avec un pinceau, graisser les plat avec le beurre fondu puis déposer un rectangle de pâte au fond, le badigeonner beurre et répéter pour superposer 6 rectangles de pâte.
Répartir 3/4 de la préparation aux amandes sur la pâte et tasser légèrement.
Superposer de nouveau 4 rectangle de pâte en badigeonnant de beurre à chaque fois.
Répartir le reste de la préparation aux amandes puis superposer les rectangles de pâte restant comme précédemment mais en badigeonnant les 2 derniers rectangles avec le beurre additionné d'1 c. à café de miel. Répartir le reste de beurre sur le dessus.

Faire de petits trous sur la surface du Baklava à l'aide d'un couteau à dents puis pré-marquer ou découper des losanges dans la pâte.
Cuire pendant 30 min. à 160°C, puis 5 min. à 180°C.

Avant la fin de la cuisson, préparer le sirop en faisant chauffer l'eau, le miel et l'eau de fleur d'oranger.

Dés la sortie du four, répartir le sirop sur le Baklava à l'aide d'une cuillère puis  laisser reposer au moins 24h avant de déguster (48h c'est encore mieux).

Personnellement, j'ai un gros faible pour les baklavas aux amandes mais on peut utiliser des noisettes, des pistaches, des noix ou un mélange de noix selon les envies
Les Baklava peuvent se conserver facilement plusieurs jours.

 

images : n.v. quelques-choses

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