Tarte aux fraises de fin de vacances

2020-07-Tarte-fraise-ile-olrleans-01.jpg

Ce devait être presque 3 semaines au Portugal, ça aura été 7 jours en Gaspésie et franchement aucun regrets.
7 jours en camping car (baptême réussi) à se remplir les yeux, à découvrir des paysages splendides, à avoir l’impression d’être parti très très très loin et à se dire que s’était bien dommage qu’on ait pas pris le temps de découvrir cette région magnifique plus tôt. Et puis, après le fleuve grand comme un océan, les côtes encore sauvages, les forêts et les herbes folles de bord de route, il a bien fallu rentrer. On a quand même terminé par un petit détour sur l’Île d’Orléans, toujours aussi jolie, qui nous a permis de rapporter en plus de super souvenirs, un très gros panier de fraises. Parce que les fraises de l’île d’Orléans, ça n’a rien à voir avec les fraises hypertrophiées que l’on trouve malheureusement trop souvent près de chez nous, on n’y résiste pas.

2020-07-Tarte-fraise-ile-olrleans-03.jpg
2020-07-Tarte-fraise-ile-olrleans-04.jpg

Presque aussi petites que des fraises des bois, parfumées et sucrées juste comme il faut, parfaites pour être mangées sans artifices, elles m’ont donné envie de faire une tarte. Rien de fou, un truc tout simple et frais. Une pâte sablée légèrement différente avec un soupçon de farine de noix de coco retrouvée dans le placard, un peu de crème pâtissière au citron pour un effet frais acidulé, et des fruits. Quant à la forme, ça faisait longtemps que j’avais envie d’une tarte longue sans bord, comme un sablé géant recouvert de fruits.
Une envie assouvie à refaire avant la fin de l’été c’est sûr.

2020-07-Tarte-fraise-ile-olrleans-02.jpg

Tarte aux fraises : pâte coco et crème citron

Pâte sablé coco

• 40 g de farine de noix de coco
• 65 g de farine de blé
• 60 g de sucre
• une pincée de sel
• 65 g de beurre doux froid
• 1 jaune d’oeuf
• 1 à 2 c. à soupe d’eau

Préparer la pâte. Mélanger le beurre et la farine pour obtenir un mélange sableux puis incorporer les autres ingrédients. Ajouter de la farine ou de l’eau au besoin.
Former une boule et réserver au frais au moins une heure.
Préchauffer le four à 180˚C.
Étaler la pâte sur un plan fariné, la découper en un rectangle et le déposer sur une plaque allant au four recouverte de papier cuisson, ou mettre la pâte dans un moule à tarte.
Cuire à blanc (sans garniture) pendant environ 20-25 min. et laisser refroidir

Crème pâtissière

• 250 ml de lait entier
• 1 jaune d’oeuf
• 40 g de sucre
• 20 g de fécule de maïs (Maïzena)
• zeste d’un citron râpé

• petites fraises pour la garniture (minimum une barquette)

Mettre les zestes du citron dans le lait et porter à ébullition.
Fouetter le jaune d'oeuf avec le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse puis incorporer la fécule de maïs. Verser doucement le lait chaud sur le mélange sans cesser de fouetter. Remettre le mélange dans la casserole et cuire environ 5 min. à feu doux en remuant constamment avec le fouet. Le mélange doit épaissir. La crème est prête quand la petite mousse disparait. Transvaser rapidement dans un autre contenant (pour stopper la cuisson) et filmer au contact pour éviter qu'une petite peau se forme sur le dessus.
Réserver au frais au moins une heure.

Étaler la crème froide sur la pâte et décorer avec les fraises coupées ou entière selon leur taille.



On peut aussi faire la pâte sans farine de noix de coco en mettant 125 g de farine de blé en tout.
On peut faire la crème pâtissière 1 ou 2 jours à l’avance si on veut.
Pour un goût citronné plus prononcé, on peut aussi ajouter le jus du citron à la crème cuite avant de la mettre au réfrigérateur.

images : n.v.quelques-choses



Cargèse | Carghjese

Je crois que je n’ai jamais passé plus de 2 mois de suite dans ce village mais c’est mon village.
La première fois que j’y ai mis les pieds, j’avais à peine plus de 4 mois (enfin c’est ce que l’on m’a dit je ne m’en souviens plus), c’est d'ailleurs aussi à ce moment que j’ai rencontré ma  première et plus vieille amie Céline.
Depuis, j’y ai passé tous mes étés ou presque, quelques vacances de Pâques et de Noël. Mes souvenirs d’enfance et d’adolescence se partagent essentiellement entre Marseille et ce village. Bref, c’est mon village.
Ce n'est peut être pas le plus beau village de la Corse et je n’en connais certainement pas tous les secrets et recoins, mais il est unique. Et même si j’y serai probablement toujours un peu considérée comme une étrangère, il fait partie de moi, de mon histoire. J'y ai mes racines.

La rue Marbeuf, la rue Santu Versini (petit moment de fierté face à la rue qui porte le nom de mon grand-père), des beignets au brocciu (impossible de résister), une vue du port.

Au fil des années, Cargèse (en corse on écrit Carghjese) est aussi devenu le village de mes filles (il faut dire qu'elles y ont mis les pieds très très tôt elles aussi). Même la moustache a du mal à s'en passer, alors chaque fois que l’on doit décider quand et où on va partir en vacances c’est un véritable dilemme entre le désir de découvrir de nouveaux horizons et le besoin d'y retourner.
Cet été encore on a pu en profiter. Retrouver pour 3 semaines les odeurs de maquis et de figuiers, les églises*, le lavoir, les petites rues, les tours génoises, la plage bien sûr et plein d’autres petits plaisirs... Un vrai bonheur...

L'église latine et le lavoir.

L'église grecque, un chien rond-point (j'appelle comme ça les chiens du village qui se promènent en liberté car on les retrouve souvent en train de dormir sur les rond-point;).

Le chemin du Puntiglione (une très jolie balade), les figuiers de barbarie, quelques tomates, une ancienne bergerie sur le chemin du Puntiglione. 

LE brocciu de chez Terra Corsa. Cette année on a eu droit au dernier de la saison, toujours aussi bon.

La plage du Peru, toujours un peu sauvage.

Voilà, c'était une mini visite guidée de mon petit coin d'Île de Beauté.
Bien sûr il manque le restaurant A Volta où on peut manger entre autre les super glaces de Geronimi à se damner avec leurs parfums étonnants (ah!! la népita!!), Le Chantilly et le BDA incontournables bars du village (il y en a d'autres mais ces 2 là...), le Tabac Presse (ils sont toujours adorables et acheter un magasine là est synonyme de vacances et de plage), l'épicerie LECA sorte de caverne d'Alli Baba des produits corses, La tour d'Omigna, Le Cabanon De Charlotte pour manger sur le port... Et puis... Mais ce sera peut être pour une autre fois.

 

* Cargèse a la particularité de posséder deux églises, un église grecque orthodoxe et une église latine situées en face l'une de l'autre. 
Au XVII siècle, une colonie de grecs venue se réfugier en Corse après avoir fui les turcs, fut installée à Cargèse (plus précisément à Paomia juste au dessus). Ces grecs avaient obtenu l'autorisation de conserver leur rite religieux d'où l'église grecque. Beaucoup de cargésiens sont des descendants de ces grecs. Pour la petite histoire ma Minnà (grand-mère) était reliée à l’église grecque et mon Missia (grand-père) à la latine.

On peut en savoir plus sur l'histoire de Cargèse ici.

images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF