Un goût d'été, le clafoutis aux abricots

Simple, rapide à réaliser et toujours délicieux, le clafoutis est vraiment LE dessert parfait des beaux jours. Dans le classement de mes desserts préférés de l’été, il arrive en deuxième place juste entre les fruits frais et les tartes. Je ne parle pas des glaces, elles font partie de ces trucs inclassables, je n’ai ni saison (oui une glace en hier c’est délicieux aussi), ni moment préféré pour en consommer.
L’envie de clafoutis en revanche revient toujours avec l’arrivée sur les étalages des cerises et des abricots. Cette année c’est la version abricots qui aura été à l’honneur. Encore plus rapide à réaliser que le clafoutis au cerises, dénoyauter des abricots ça va nettement plus vite que dénoyauter des cerises, y a pas a dire, le clafoutis aux abricots est aussi un peu plus acidulé et j’adore ça. Et puis comment résister aux abricots, avec leur petite peau duveteuse et leur couleur pleine de soleil.

Petit avantage de cette version du clafoutis, c’est qu’elle est sans gluten, toute aussi bonne, si ce n’est pas meilleure, que la version classique. J’aime le petit truc en plus qu’apporte la poudre d’amande, une texture peut être un peu moins flan que le classique mais super gourmande.
Personnellement j’aime qu’il y ait beaucoup de fruits dans mon clafoutis aussi je ne m’arrête pas à 500 g, je serre bien les demi abricots au fond du plat, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’espace entre eux.

Clafoutis aux abricots

• 500 g d’abricots
• 45 g de farine de riz ou fécule de maïs
• 40 g poudre d’amandes
• 100 g de sucre
• 1 pincée de sel
• 3 oeufs
• 125 ml de crème liquide (à cuisson)
• 1 c. à café d’extrait de vanille (optionnel)

Préchauffer le four à 200 °C.
Dans un bol, mélanger la poudre d’amandes, la farine de riz et le sucre.
Battre les oeufs en omelette, y ajouter le crème et l’extrait de vanille puis incorporer les ingrédients secs (poudre d’amandes, farine de riz et sucre).
Beurrer un plat allant au four et y déposer les fruits lavés et coupés.
Verser la préparation sur les fruits. Enfourner et cuire 40 minutes environ.

On peut aussi parsemer le dessus du clafoutis d’amandes effilées avant de l’enfourner.

images : n.v.quelques-choses

Pain aux blettes

Certains diront qu’il s’agit d’une tourte, mais pain ou tourte peu importe, cette recette sent bon les saveurs simples et authentiques qui remontent à très loin, des saveurs de mon île. Des saveurs corses.
J’aurais peut être dû l’appeler cette recette pain aux blettes, menthe et amandes pour plus de précision. Parce que même si la menthe n’est pas le premier ingrédient de cette recette, elle fait toute la différence. Elle apporte une petite touche de fraîcheur et de finesse à la rusticité des blettes. Les amandes, elles, ajoutent un peu de croquant et de texture, comme une petite surprise à chaque bouchées.
Au final ce n’est pas tant le nom que le plaisir de chaque bouchée que l’on retient de cette recette.

La première fois que j’ai fait cette recette, je cherchais quelque chose de rapide à faire pour un apéro d’été. Un truc pas trop compliqué mais qui me donnerait l’impression d’être en vacances pas loin du maquis.
J’avais utilisé de la pâte à pizza déjà préparée histoire de gagner du temps et je le referai peut être encore, parce que le résultat était pas mal du tout, mais honnêtement je préfère la version avec la pâte “originale” plus parfumée et plus légère que la pâte à pizza. Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas se laisser décourager pas le temps de repos de la pâte et si on n’a pas une nuit devant soi ce n’est pas si grave, on peut simplement attendre quelques heures (enfin autant que l’on peut). Promis, le résultat ne sera pas gâché.
Côté farce, bien sûr on pourrait remplacer les blettes par des épinards mais là aussi, le résultat serait un peu différent, un peu plus doux. Personnellement je préfère utiliser des blettes dans mes recettes corses, c’est plus authentique et j’aime leur côté un peu plus rustique.

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Pain aux blettes

la pâte

• 300 g de farine
• 1/4 de c. à café de sel
• 75ml d’huile d’olive (ou arachide)
• environ 1 verre d’eau chaude

Dans un batteur, mélanger, les ingrédients pour obtenir un pâte souple te lisse. Ajouter de l’eau au besoin.
Former une boule, mettre dans un plat et recouvrir d’un linge. Laisser reposer à température ambiante la nuit si possible.

On peut utiliser 300 g de pâte à pain ou à pizza déjà prête si on préfère. Dans ce cas il a faudra laisser reposer le pain 1h avant de le mettre au four. Et bien sûr le résultat final sera un peu différent.

La farce

• 1 botte de blettes (bettes à carde)
• 3-4 brins de menthe
• 1 poignée d’amandes ou de pignons
• sel, poivre
• 1-2 c. à soupe d’huile d’olive

Émincer finement le blanc des blettes et le faire blanchir 15 min. dans une grande casserole l’eau bouillante salée. Égoutter sans jeter l’eau et réserver. Plonger le vert des blettes dans l’eau en ébullition 10 secondes puis les refraichir immédiatement dans un saladier d’eau froide. Bien égoutter.
Presser les blettes égoutter entre les mains pour extraire un maximum d’eau puis placer le bloc compact dans un grand bol.
Mélanger les blettes, la menthe finement ciselée et les amandes grossièrement hachées.
Assaisonner avec le sel, le poivre et l’huile d’olive. goutter et rectifier l’assaisonnement au besoin.

Préchauffer le four à 220C
Séparer la pâte en 2 morceaux égaux et l’étaler afin d’obtenir 2 disques d’environ 25 cm de diamètre chaque.
Mettre un des disques de pâte sur une plaque de cuisson.
Déposer la farce sur le disque de pâte et bien la répartir en laissant un espace vide à 1 cm du bord.
Recouvrir avec le 2ème disque de pâte et sceller le tour en pinçant avec les doigts. Faire un petit trou sur le dessus (pour laisser s’échapper l’air lors de la cuisson).
Cuire 20 à 25 minutes.
Badigeonner d’huile d’olive à la sortie du four. Déguster chaud, tiède ou froid.


On peut aussi hacher grossièrement le bloc de blettes égouttées si on veut avant de l’assaisonner.

images : n.v. quelques choses

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Cake frangipane et poires

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On pourrait penser qu’avec un nom pareil, frangipane ça impressionne toujours un peut, cette recette serait compliquée, et bien pas du tout. Ce petit cake est super facile a réaliser et ne nécessite vraiment pas beaucoup d’ingrédients, juste des bons comme toujours.

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J’avoue qu’au premier essai, je n’étais pas trop sûre du résultat que j’allais obtenir. D’abord il me manquait quelques ingrédients, j’avais aussi décidé de ne faire que la moitié de la recette et les proportions divisées ne tombaient pas vraiment juste. Allez diviser 3 oeufs par 2, ça marche pas super. Mais voilà, ce jour là, j’avais aussi envie folle de préparer quelque chose de nouveau, il faisait froid dehors donc aucune envie d’aller courir pour des ingrédients et il me restait 2 poires qui risquaient de commencer à s’abimer si on ne leur trouvait pas une occupation rapidement. J’ai donc hésiter 1/2 seconde, ajusté les quantités et croisé les doigts pour que le final soit au moins mangeable. Il ne m’a pas fallu longtemps pour être rassurée le cake a été englouti pratiquement instantanément à sa sortie du four. Moelleux juste comme il faut et délicatement parfumé, il n’ a pas eu le temps de sécher. Je l’ai fait en version mini dans 2 moules en silicone qu’une amie m’avait offert il y a longtemps, j’adore ces petit formats. J’attends juste le moment ou on pourra se retrouver plus nombreux pour passer à la taille supérieure.

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Cake frangipane et poires

• 125 g d’amandes en poudre
• 125 g de sucre
• 100 g de beurre mou
• 4 œufs
• 60 g de farine de riz ou de blé
• 1 c. à soupe de fécule de maïs
• 1 c. à soupe de rhum
• 2 poires
• 25 g d’amande éffilées ou en batonnets

Préchauffer le four à 200°C.
Mixer la poudre d’amandes, le sucre et le beurre mou.
Ajouter le œufs, la farine, la fécule de maïs et le rhum. Bien mélanger.
Râper les poires et les ajouter à la pâte

La recette originale, indiquait aussi 100 g d’oranges confites que l’on peut ajouter en même temps que les poires. Le résultat devrait être un peu plus corsé qu’avec seulement des poires, je pense vraiment essayer très bientôt.

images : n.v.quelques-choses

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Gnudi de Ricotta et tomates rôties

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Si vous ne connaissez pas Aran Goyoaga vous pouvez aller tout de suite faire un petit tour sur son site ou son Instagram, tout y est beau, délicat, savoureux. On s’imagine facilement passer des heures dans sa cuisine. Ses images sont magnifiques et ses recettes, du moins celles que j’ai testées, sont toujours délicieuses. Bref j’adore. L’an dernier, l’enfant n˚2 m’a offert le livre Cannelle et Vanille d’Aran, après m’avoir entendu dire au moins un millier de fois que même si je ne voulais plus acheter de livres de cuisine je craquerais peut être une dernière fois pour celui là. Un super cadeau, merci encore enfant. Je n’en ai pas encore fait toutes les recettes, et je ne les ferai probablement pas. C’est comme ça, je ne teste pas tout, je me délecte souvent simplement avec les images. Mais cette recette là, j’ai tout de suite su que j’allais la faire. D’abord parce que j’adore la Ricotta et puis elle semblait être la petite soeur monochrome de la recette de gnocchi à la ricotta et aux épinards que j’aime tant faire.

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Comme souvent pour les choses qui deviennent ensuite des habitudes, j’ai pris mon temps mais j’ai fini par plonger dans la douceur des ces gnudi et je n’ai encore une fois pas été déçue. Tout était parfait, rien a ajuster et succès total chez toutes les papilles de la maison. Je n’ai quand même pas pu résister à l’envie d’ajouter quelques feuilles de sauge ciselées au mélange mais c’était plus pour le look que pour le goût et si vous n’en avez pas ce n’est pas grave. Encore une fois, ce n’est pas une recette extra compliquée, mais il faut quand même prévoir un peu de temps devant soi pour la faire puisque la préparation des Gnudi nécessite un petit passage au réfrigérateur et que le façonnage peut être un peu long. Ceci dit, chaque étape en vaut la peine. C’est fou comme l’association d’ingrédients simples peut aboutir à un résultat si raffiné. Et puis visuellement, le contraste du blanc tout doux et délicat des gnudi associé au rouge vitaminé plein de saveurs des tomates légèrement caramélisées ça fait vraiment son effet. Quelque chose d’aussi agréable à regarder qu’à savourer.

Gnudi de Ricotta et tomates rôties.

Pour les Gnudi

• 454 g de ricotta
• 55 g de parmesan frais râpé
• 1 oeuf légèrement battu
• 1/4 de c. à café de sel
• 1 pincée de noix de muscade moulue
• 70 g de farine de riz (plus pour saupoudrer)
• 55 g à 80 g de fécule de maïs (originalement fécule de pommes de terre)

La recette originale indiquait de la fécule de pomme de terre et de la farine de riz brun, j‘ai utilisé de la farine de riz blanc et de la fécule de maïs à la place et le résultat était excellent.

La préparation doit reposer au minimum 1 h au frais mais peut aussi être préparée la veille.

Pour les tomates rôties

• 1 kg de tomates cerises ou de petites tomates italiennes coupées en deux
• 120 ml d’huile d’olive extra vierge
• 2 c. à café de sucre
• 2 c. à café de feuilles d’origan frais
• 1 brin de thym frais
• 1 c. à café de sel de mer (ou fleur de sel)

Préparer les gnudi, dans un bol, mélanger la Ricotta, le Parmesan, l’oeuf, le sel et la noix de muscade. Ajouter la farine de riz et 55 g de fécule de maïs. Ajouter progressivement plus de fécule de maïs si le mélange semble trop humide. La pâte ne doit pas être trop sèche et se tenir dans une cuillère.
Saupoudrer un plaque de cuisson (ou un plat) de farine de riz.
À l’aide de 2 cuillères former les gnudi et les déposer sur la plaque farinée. Recouvrir d’un film plastique ou d’un torchon propre et laisser reposer au frais 1 h. à 24 h.

Pour préparer les tomates, préchauffer le four à 160˚C.
Dans un bol, mélanger tous les ingrédients puis les déposer sur un pâque de cuisson. Cuire environ 1 h ou jusqu’à ce que les tomates soient légèrement caramélisées.
Les tomates peuvent se conserver jusqu’à 5 jours au réfrigérateur.

Pour cuire les gnudi, remplir une grande casserole d’eau et porter à ébullition. Réduire le feu et déposer délicatement les gnudi dans l’eau. Lorsque les gnudi remontent à la surface laisser cuire encore 2-3 minutes puis sortir de l’eau à l’aide d’une écumoire.
Servir avec les tomates rôties et quelques copeaux de Parmesan.

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Gingerbreads et Golden Syrup

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Non non, ce qu’est pas une erreur, et non, je n’ai pas succombé à cette tendance qui veut que l’on utilise systématiquement le nom anglais des choses quand le pendant en français existe. Parce que oui, je suis d’accord, c’est jolie de dire cranberry, ça fait exotique, mais canneberge, c’est pas mal non plus, et ça permet de connaitre un mot de plus. Bref ce n’est pas un effet de style si j’appelle ces petits biscuits des Gingerbreads plutôt que des pains d’épices, c’est simplement que pour moi, le pain d’épices ce n’est pas tout à fait la même chose.

Pendant longtemps, le pain d’épices a été synonyme quelque chose de doux, moelleux et riche en miel. Quelque chose comme ce pain d’épices alsacien rectangulaire, souvent industriel j’avoue, qui hante certains de mes souvenirs de goûtés d’enfant. Les petits bonhommes et les maisons de pain d’épices décorés de sucre ont fait leur apparition dans ma vie assez tard. Ils m’ont longtemps semblé faire parti d’un autre monde, celui des frères Grimm et des contes pour enfants mais aussi des biscuits de Noël plus liés à la culture anglo-saxonne qu’à la mienne française et franchement méditerranéenne.
Voilà pourquoi j’appelle encore, plus facilement ces biscuits plein de saveurs des Gingerbreads.

Pour la petite histoire, l’existence des pains d’épices ou Gingerbreads peu importe finalement comment on les appelle, est bien plus ancienne que les traditions des fêtes de Noël ou les frères Grimm. On retrouve déjà leur trace en Egypte et en Grèce ancienne et c’est autour du 11 ème siècle, avec le retour des croisades, que ces petits biscuits plein de saveurs ont fait leur apparition en Europe. Au fil du temps on passera de l’utilisation de moule en bois aux emportes pièces en métal avec une multitude de variations plus ou moins moelleuses et épicées selon les pays et les région.

Comme chaque année depuis que je suis tombée sur cette recette dans un magazine Donna Hay spécial fêtes, ces petits bonhommes refont surface dans ma cuisine juste avant Noël. Pas d’exception cette année, si ce n’est que l’on a refait cette recette presque toutes les semaines depuis. Faut dire que le mini format et le télétravail y sont pour quelque chose. Ils sont si petits et si facile à attraper et se marient parfaitement bien avec un thé (qui ces derniers temps ce compte en litres plutôt qu’en tasse).

Pour en revenir à cette recette, pas de mélange compliqué d’épices, juste du gingembre, mais un super équilibre entre douceur et piquant et un ingrédient que je n’aurai jamais pensé à utiliser avant, le Golden Syrup. Un sirop tout doux, super parfumé en provenance direct d’Angleterre. Si vous avez 5 minutes, allez si leur site voir la petite histoire de leur icône de lion mort (oui mort), ça vaut la peine.
Donc des petits biscuits croquants, légèrement piquants, juste parfaits. Question piquant, la recette initiale indiquait 2 cuillères à café de gingembre moulu mais personnellement je préfère en mettre 3, vous de voir.
On peut aussi ajouter du cacao pour une version chocolatée, (je n’ai pas pu la prendre en photo, ils avait déjà tous disparus) ou de tous petits morceaux de gingembre confits, fiai testé cette année et j’aime beaucoup.

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Les Gingerbreads au Golden Syrup

• 125 g de beurre doux coupé en morceaux
• 90 g de sucre brun (cassonade)
• 230 g de Golden Syrup
• 375 g de farine
• 1 c. à café de bicarbonate
• 2-3 c. à café de gingembre moulu

• pour une version chocolatée, ajouter 35 g de cacao en poudre à la farine

Mettre le beurre ramolli et le sucre dans le bol d’un robot et battre pendant environ 10 minutes, jusqu’à ce que le mélange devienne crémeux et pâle.
Racler les bords du bol, ajouter le Golden Syrup, la farine, le bicarbonate et le gingembre (et le cacao pour la version chocolat) puis mélanger le tout.
Former un disque avec la pâte l’envelopper d’un film plastique et mettre au frais pendant 30 minutes.
Préchauffer le four à 140ºC.
Sur un plan fariné, taler la pâte sur un épaisseur d’environ 4 millimètres et découper les biscuits à l’aide d’un emporte pièces. Déposer les biscuits bien espacés sur une plaque recouverte de papier cuisson (ou Silpat) et cuire 18 à 20 min.

Les biscuits vont beaucoup gonfler lors de la cuisson, ils redescendront en refroidissant. Il est donc bien important de les espacer sinon ils se colleront.

Le Golden Syrup pourrait être remplacé par du sirop de maïs, mais je nais jamais essayer. J’imagine que le goût sera légèrement différent.

images : n.v. quelques-choses

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