Pain aux blettes

Certains diront qu’il s’agit d’une tourte, mais pain ou tourte peu importe, cette recette sent bon les saveurs simples et authentiques qui remontent à très loin, des saveurs de mon île. Des saveurs corses.
J’aurais peut être dû l’appeler cette recette pain aux blettes, menthe et amandes pour plus de précision. Parce que même si la menthe n’est pas le premier ingrédient de cette recette, elle fait toute la différence. Elle apporte une petite touche de fraîcheur et de finesse à la rusticité des blettes. Les amandes, elles, ajoutent un peu de croquant et de texture, comme une petite surprise à chaque bouchées.
Au final ce n’est pas tant le nom que le plaisir de chaque bouchée que l’on retient de cette recette.

La première fois que j’ai fait cette recette, je cherchais quelque chose de rapide à faire pour un apéro d’été. Un truc pas trop compliqué mais qui me donnerait l’impression d’être en vacances pas loin du maquis.
J’avais utilisé de la pâte à pizza déjà préparée histoire de gagner du temps et je le referai peut être encore, parce que le résultat était pas mal du tout, mais honnêtement je préfère la version avec la pâte “originale” plus parfumée et plus légère que la pâte à pizza. Quoi qu’il en soit, il ne faut surtout pas se laisser décourager pas le temps de repos de la pâte et si on n’a pas une nuit devant soi ce n’est pas si grave, on peut simplement attendre quelques heures (enfin autant que l’on peut). Promis, le résultat ne sera pas gâché.
Côté farce, bien sûr on pourrait remplacer les blettes par des épinards mais là aussi, le résultat serait un peu différent, un peu plus doux. Personnellement je préfère utiliser des blettes dans mes recettes corses, c’est plus authentique et j’aime leur côté un peu plus rustique.

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Pain aux blettes

la pâte

• 300 g de farine
• 1/4 de c. à café de sel
• 75ml d’huile d’olive (ou arachide)
• environ 1 verre d’eau chaude

Dans un batteur, mélanger, les ingrédients pour obtenir un pâte souple te lisse. Ajouter de l’eau au besoin.
Former une boule, mettre dans un plat et recouvrir d’un linge. Laisser reposer à température ambiante la nuit si possible.

On peut utiliser 300 g de pâte à pain ou à pizza déjà prête si on préfère. Dans ce cas il a faudra laisser reposer le pain 1h avant de le mettre au four. Et bien sûr le résultat final sera un peu différent.

La farce

• 1 botte de blettes (bettes à carde)
• 3-4 brins de menthe
• 1 poignée d’amandes ou de pignons
• sel, poivre
• 1-2 c. à soupe d’huile d’olive

Émincer finement le blanc des blettes et le faire blanchir 15 min. dans une grande casserole l’eau bouillante salée. Égoutter sans jeter l’eau et réserver. Plonger le vert des blettes dans l’eau en ébullition 10 secondes puis les refraichir immédiatement dans un saladier d’eau froide. Bien égoutter.
Presser les blettes égoutter entre les mains pour extraire un maximum d’eau puis placer le bloc compact dans un grand bol.
Mélanger les blettes, la menthe finement ciselée et les amandes grossièrement hachées.
Assaisonner avec le sel, le poivre et l’huile d’olive. goutter et rectifier l’assaisonnement au besoin.

Préchauffer le four à 220C
Séparer la pâte en 2 morceaux égaux et l’étaler afin d’obtenir 2 disques d’environ 25 cm de diamètre chaque.
Mettre un des disques de pâte sur une plaque de cuisson.
Déposer la farce sur le disque de pâte et bien la répartir en laissant un espace vide à 1 cm du bord.
Recouvrir avec le 2ème disque de pâte et sceller le tour en pinçant avec les doigts. Faire un petit trou sur le dessus (pour laisser s’échapper l’air lors de la cuisson).
Cuire 20 à 25 minutes.
Badigeonner d’huile d’olive à la sortie du four. Déguster chaud, tiède ou froid.


On peut aussi hacher grossièrement le bloc de blettes égouttées si on veut avant de l’assaisonner.

images : n.v. quelques choses

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Gnudi de Ricotta et tomates rôties

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Si vous ne connaissez pas Aran Goyoaga vous pouvez aller tout de suite faire un petit tour sur son site ou son Instagram, tout y est beau, délicat, savoureux. On s’imagine facilement passer des heures dans sa cuisine. Ses images sont magnifiques et ses recettes, du moins celles que j’ai testées, sont toujours délicieuses. Bref j’adore. L’an dernier, l’enfant n˚2 m’a offert le livre Cannelle et Vanille d’Aran, après m’avoir entendu dire au moins un millier de fois que même si je ne voulais plus acheter de livres de cuisine je craquerais peut être une dernière fois pour celui là. Un super cadeau, merci encore enfant. Je n’en ai pas encore fait toutes les recettes, et je ne les ferai probablement pas. C’est comme ça, je ne teste pas tout, je me délecte souvent simplement avec les images. Mais cette recette là, j’ai tout de suite su que j’allais la faire. D’abord parce que j’adore la Ricotta et puis elle semblait être la petite soeur monochrome de la recette de gnocchi à la ricotta et aux épinards que j’aime tant faire.

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Comme souvent pour les choses qui deviennent ensuite des habitudes, j’ai pris mon temps mais j’ai fini par plonger dans la douceur des ces gnudi et je n’ai encore une fois pas été déçue. Tout était parfait, rien a ajuster et succès total chez toutes les papilles de la maison. Je n’ai quand même pas pu résister à l’envie d’ajouter quelques feuilles de sauge ciselées au mélange mais c’était plus pour le look que pour le goût et si vous n’en avez pas ce n’est pas grave. Encore une fois, ce n’est pas une recette extra compliquée, mais il faut quand même prévoir un peu de temps devant soi pour la faire puisque la préparation des Gnudi nécessite un petit passage au réfrigérateur et que le façonnage peut être un peu long. Ceci dit, chaque étape en vaut la peine. C’est fou comme l’association d’ingrédients simples peut aboutir à un résultat si raffiné. Et puis visuellement, le contraste du blanc tout doux et délicat des gnudi associé au rouge vitaminé plein de saveurs des tomates légèrement caramélisées ça fait vraiment son effet. Quelque chose d’aussi agréable à regarder qu’à savourer.

Gnudi de Ricotta et tomates rôties.

Pour les Gnudi

• 454 g de ricotta
• 55 g de parmesan frais râpé
• 1 oeuf légèrement battu
• 1/4 de c. à café de sel
• 1 pincée de noix de muscade moulue
• 70 g de farine de riz (plus pour saupoudrer)
• 55 g à 80 g de fécule de maïs (originalement fécule de pommes de terre)

La recette originale indiquait de la fécule de pomme de terre et de la farine de riz brun, j‘ai utilisé de la farine de riz blanc et de la fécule de maïs à la place et le résultat était excellent.

La préparation doit reposer au minimum 1 h au frais mais peut aussi être préparée la veille.

Pour les tomates rôties

• 1 kg de tomates cerises ou de petites tomates italiennes coupées en deux
• 120 ml d’huile d’olive extra vierge
• 2 c. à café de sucre
• 2 c. à café de feuilles d’origan frais
• 1 brin de thym frais
• 1 c. à café de sel de mer (ou fleur de sel)

Préparer les gnudi, dans un bol, mélanger la Ricotta, le Parmesan, l’oeuf, le sel et la noix de muscade. Ajouter la farine de riz et 55 g de fécule de maïs. Ajouter progressivement plus de fécule de maïs si le mélange semble trop humide. La pâte ne doit pas être trop sèche et se tenir dans une cuillère.
Saupoudrer un plaque de cuisson (ou un plat) de farine de riz.
À l’aide de 2 cuillères former les gnudi et les déposer sur la plaque farinée. Recouvrir d’un film plastique ou d’un torchon propre et laisser reposer au frais 1 h. à 24 h.

Pour préparer les tomates, préchauffer le four à 160˚C.
Dans un bol, mélanger tous les ingrédients puis les déposer sur un pâque de cuisson. Cuire environ 1 h ou jusqu’à ce que les tomates soient légèrement caramélisées.
Les tomates peuvent se conserver jusqu’à 5 jours au réfrigérateur.

Pour cuire les gnudi, remplir une grande casserole d’eau et porter à ébullition. Réduire le feu et déposer délicatement les gnudi dans l’eau. Lorsque les gnudi remontent à la surface laisser cuire encore 2-3 minutes puis sortir de l’eau à l’aide d’une écumoire.
Servir avec les tomates rôties et quelques copeaux de Parmesan.

images : n.v. quelques-choses

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Douces empanadas

Peu de recettes ces derniers temps par ici, pourtant cette petite version d’empanadas était prête à être partagée depuis un bon moment déjà. Pourquoi avoir attendu qu’il n’y ait presque plus aucune feuilles sur des arbres et que Noël pointe le bout de son nez pour le faire alors que je m’étais dit que ces petits chaussons pleins de douceur seraient parfaits pour le lunchs de la rentrée? Je ne suis pas sûre. C’est peut être la faute au flou imperceptible qui s’est installé doucement entre les journées de travail et les week ends qui se suivent à la fois différents et tellement semblables depuis quelques mois, ou peut être un léger manque de motivation, ou encore une bonne dose de procrastination, ou certainement un mélange de tout ça… Toujours est il que cette fois, j’aurai pris plus que mon temps pour partager ces mini délices. Oui oui, des délices (je ne pèse plus mes mots) que je ne fais d’ailleurs pas assez souvent à mon goût.

D’abord, il y a ce nom empanadas. Je ne sais pas ce que le mot vous évoque, mais moi, ça me donne des envies de voyage au Mexique, des envies de long trajet en bus, de chaleur, de couleurs, de découverte de sites mayas, de plage à l’eau turquoise… Bref, j’entends presque les mariachis roucouler à mes oreilles. Et puis ce format pratique et ludique de chausson, moi j’adore.
Autant le dire tout de suite, cette recette là n’est pas super épicée comme on pourrait le croire. Elle est toute douce avec ses raisins secs et ses pignons. C’est d’ailleurs peut être cette douceur qui fait qu’on l’aime à l’unanimité chez nous.

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La recette originale de la pâte était faite avec de l’huile végétale neutre, mais comme je préfère l’huile d’olive et que je n’ai d’ailleurs pas d’autre huile chez moi, c’est ce que j’utilise, mais libre vous d’utiliser autre chose pour un goût un peu moins prononcé. Quant aux pignons, vu leur prix souvent prohibitif, je les remplace très souvent par des noisettes ou un mélange de noisettes et d’amandes hachées grossièrement, c’est tout aussi bon. Et puis si cette version sucrée-salée vous semble trop douce, pas de problème, il suffit d’ajouter un peu de piment à la farce ou simplement de la manger accompagnée d’une petite sauce piquante. Je vois déjà la moustache sortir la Cholula du placard.

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Empanadas au boeuf, tomates, pignons et raisins secs

la pâte

• 350 g de farine
• 170 ml d’huile d’olive (ou 100 ml d’huile neutre + 70 ml d’huile d’olive)
• 1 oeuf
• 50 ml de lait
• 50 ml d’eau tiède
• 5 g de sel

La farce

• 500 g de boeuf haché
• 3 belles tomates
• 1 oignon ciselé
• 75 g de pignons (ou noisettes)
• 50 g de raisins secs blonds
• 2 c. à soupe d’uile d’olive
• sel et poivre
• 1 oeuf pour dorer

Mélanger la farine et le sel puis ajouter les huiles et l’oeuf.
Travailler la pâte et incorporer délicatement l’eau et le lait. Laisser reposer 1h.
Laver, sécher et couper les tomates en cubes.
Faire revenir les oignons dans l’huile d’olive puis ajouter la viande et faire revenir rapidement.
Incorporer les tomates et cuire à feu doux 15 min. Ajouter les pignons et les raisins secs, saler et poivrer.
Étaler finement la pâte et découper des cercles d’environ 15 cm de diamètre.
Répartir la farce sur la moitié de chaque disque et refermer les empanadas en pinçant pour souder.
Dorer à l’oeuf. Cuire une vingtaine de minutes. Manger chaud ou froid.

On peut ajouter un peu de piment pour une version plus relevée.

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Betterave, orange etc.

Ça a commencé par la recherche d’une petite entrée légère à apporter chez des amis pendant les fêtes de fin d’années, et ça s’est terminé par un coup de foudre pour une recette classique qui se réalise en un clin d’oeil.
Peu d’ingrédients et un résultat aussi jolie que bon, exactement tout ce que j’aime.
Des oranges parce qu’en hiver on a toujours besoin de vitamines et des betteraves, parce que j’adore leur couleur et leur goût un peu terreux et puis quand même, le mariage betterave-orange, c’est un classique. Ce qui était moins classique pour moi, c’est la façon de cuire les betteraves. Parce que même si la cuisson au four en papillote de ces légumes ça ne date pas d’hier, j’en étais toujours à les cuire dans de l’eau ou à les consommer simplement crues. Et oui, j’avoue que je manquais vraiment un truc simple et qui change tout. Donc voilà, petite révélation pour moi, les betteraves cuites en papillotes au four c’est vraiment autre chose. Et oui, je m’extasie encore facilement, devant des petites choses comme ça.

Bon dans cette petite recette, il y a aussi la sauce, douce avec sa petite touche de miel et de vinaigre balsamique et délicatement parfumée aux zestes d’orange. Là aussi, rien de compliquée non plus des ingrédients tout ce qu’il y a de plus classiques mais en proportions parfaites.
Bref je n’a rien changé à cette recette, je me suis juste contentée de la faire et refaire plusieurs fois depuis et toujours avec le même succès.

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Salade betterave orange Feta

• 3 betteraves
• 3 oranges
• Feta au goût

Pour sauce sauce

• 3 c. à soupe de vinaigre balsamique
• 2 c. à café de moutarde Dijon
• 2 c. à café de zestes d’orange
• 1 c. à café de miel
• 80 ml d’huile d’olive
• sel et poivre

Pour servir

• pousses d’épinards
• noisettes concassées (optionnelles)

Enrober les betteraves d’huile d’olive, les mettre en papillotes dans du papier cuisson et faire cuire 1h dans un four préchauffer à 200°C. Vérifier la cuisson en plantant la pointe d’un couteau.
Préparer la sauce en mélangeant tous les ingrédients et réserver.
Laisser refroidir les betteraves puis les éplucher et les trancher en rondelles.
Peler les oranges à vif et les trancher en rondelles.
Dans un plat, alterner les tranche de betteraves avec les tranches d’orange pour former une rosace.
Émietter la Feta sur la rosace, ajouter quelques noisettes concassées (optionnel) et arroser avec la moitié de la sauce au moment de servir.
Servir accompagné des pousses d’épinards assaisonnées avec le reste de la sauce.

On peut réduire de moitié la quantité d’ingrédients pour la sauce si on n’ajoute pas les épinards,

images : n.v.quelques-choses

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mini scones carottes et romarin

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C’est vrai qu’on ne parle pas souvent de recettes salées par ici alors voilà entre 2 desserts, une petite recette rapide de mini scones super bien pour les apéro. D’ailleurs, ça tombe bien, avec les températures qui montent tranquillement, la saison des apéros et des pique niques va bientôt démarrer en force et je sens que je vais en refaire souvent. Ceci dit, question taille, moi je les préfère version mini ces scones, mais vous pouvez les faire plus gros si vous voulez, ça marche aussi très bien. Et si on ne veut pas attendre le prochain apéro, ils sont aussi très bien à côté d’une soupe ou d’une salade.

Moi j’utilise en partie de la farine de châtaignes pour cette recette, je trouve quelle apporte vraiment quelque chose d’unique, mais elle peut être remplacée par de la farine de pois chiche (c’est d’ailleurs ce qui était indiqué dans la recette originale), de la farine de riz ou simplement de la farine de blé. Ma farine de châtaignes est une importation spéciale de Corse, elle me rappelle les vacances et le maquis chaque fois que j’en utilise alors je ne suis peut être pas objective mais si vous n’avez jamais cuisiné avec de la farine de châtaignes, je vous suggère d’essayer, ça donne vraiment un goût particulier et unique. Malheureusement, j’ai fini le peu de farine qu’il me restait pour ces petits scones et il va maintenant falloir attendre les vacances pour pouvoir refaire le plein. Au secours!
En passant, un petit truc pratique pour garder longtemps sa farine de châtaignes (ça marche aussi pour d’autres) sans risquer que des petites bêtes indésirables ne s’y développent, il suffit de la mettre au congélateur. C’est simple, ça n’altère pas le goût et ça permet de faire durer le plaisir.

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mini scones carottes et romarin

• 150 g de farine
• 120 g de farine de châtaignes (ou de pois chiche)
• 1 1/4 c. à café de levure
• 1 1/4 c. à café de sel
• 120 g de beurre ford coupé en petit morceaux
• 230 g de carottes râpées
• 50 g de Parmesan râpé
• 2 c. à soupe d’aiguilles de romarin
• 2 gousses d’ail hachées
• 2 c. à soupe de moutarde de Dijon
• 100 ml de crème liquide

Préchauffer le four à 180 °C.
Mélanger les farines, la levure et le sel, ajouter le beurre et l’incorporer du bout de doigts pour obtenir la consistance d’une chapelure.
Ajouter les carottes, le parmesan, le romarin l’ail et mélanger le tout à l’aide d’une fourchette.
Ajouter la moutarde et la crème et mélanger de nouveau à l’aide dune fourchette jusqu’à ce que la pâte s’amalgame.
Mettre sur un plan de travail fariner et former une boule.
Étaler la pâte en un grand rectangle d’environ 2 cm d’épaisseur puis découper des carrés d’environ 3 cm de côté. Ne pas hésiter à remettre de la farine sur le plan de travail, la pâte est assez collante.
Déposer les scones sur une plaque recouverte de papier cuisson.
Cuire environ 20 minutes en faisant pivoter la plaque à mi-cuisson.

Si on veut préparer la pâte à l’avance on peut la couvrir de film alimentaire et la garder jusqu’à 24 h au réfrigérateur.


images : n.v. quelques-choses

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