poires au chèvre

poires au chèvre et olives noires

Une petite recette facile que je n'avais pas fait depuis trop longtemps. Un mélange sucré-salé, des poires fondantes réveillées par du fromage de chèvre et des olives. Moi, j'adore! Et je ne suis pas la seule à la maison.

Et puis, plus besoin de choisir entre le fromage et le dessert, pour ne pas dire entre la poire et le fromage* (je sais, c'était facile mais trop tentant). Une bonne façon de résoudre le problème des hésitants ou des trop gourmands à la fin du repas.
Mais bon, rien n'empêche de commencer par ça, les poires au chèvre c'est aussi bon en entrée.

les poires au chèvre

pour 4 personnes

• 4 poires
• 1 L de jus de pomme
• 1 c. à soupe de miel (facultatif si le jus est très sucré)
• 125 g de chèvre frais
• 6 olives noires (kalamata si possible)
• 1 filet d'huile d'olive
• 1 brin de thym
• 1 brin de romarin
• poivre et sel

Peler les poires et enlever le coeur. Verser le jus de pommes et le miel dans une casserole, porter à ébullition puis ajouter les poires et faire pocher environ 15 minutes. Sortir les poires du jus et les déposer dans un plat allant au four. À l'aide d'une fourchette, écraser le fromage de chèvre, ajouter les olives hachées, les feuilles de thym et de le romarin ciselé. Poivrer, ajouter un filet d'huile d'olive et saler si besoin. Bien mélanger le tout. Répartir le mélange dans les poires et mettre au four sous le grill environ 2 min.

On peut aussi pocher les poires dans du sirop de poires ou dans un sirop léger.
Attention à ne pas trop saler car les olives le sont déjà.

 

* Au moyen âge, on servait des poires avant le fromage lors des repas et c'est à ce moment là, entre la poire et le fromage, que les langues se déliaient. Doù l'expression...

images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF

Soupe courge et pomme verte

QC-soupe-pomme-verte.jpg

L'automne et la baisse des températures marquent immanquablement le retour des soupes à la maison, il n'y a rien à faire, c'est incontournable. C'est tellement réconfortant une soupe, c'est chaud, doux, facile à faire et ça a aussi un petit goût d'enfance qui fait du bien quand on en a besoin. J'en connais qui vont sûrement un peu faire la grimace (encore de la soupe, et orange en plus), mais moi j'adore et la Moustache aussi alors c'est parti pour la soupe au moins jusqu'au printemps. 
Avec les soupes, les possibilités sont infinies et si j'ai 4 ou 5 recettes préférées qui reviennent régulièrement il y a aussi très souvent de "la soupe à tout" à la maison (comme l'appelle si justement Clotilde de Chocolat & Zucchini). Si vous voulez de l'inspiration ou des trucs pour vos soupes, voilà un article à lire.


Pour Thanksgiving, je voulais une soupe orange sans carotte et à la courge mais avec un petit quelque chose de différent. Et comme la courge Butternut* avec son goût doux et délicat a elle aussi refait son apparition dans ma cuisine (elle se retrouve d'ailleurs très souvent dans mes soupes improvisées) ça tombait bien. Des pommes vertes pour casser un peu la douceur, un peu de gingembre pour faire vibrer tout ça et voilà.

soupe courge et pomme verte

• 1 courge butternut
• 2 pommes vertes (Granny Smith) ou d'une variété plutôt acide
• 1 oignons
• beurre
• un morceau de gingembre râpé
• 1/2 c. à café de cannelle
• sel et poivre

Éplucher et couper la courge en cubes et réserver. Dans une grande casserole, faire fondre une grosse noix de beurre et y faire revenir l'oignon émincé. Lorsque l'oignon est transparent, ajouter la courge, les pommes pelées, épépinées et coupées en morceaux, la cannelle, le gingembre râpé et faire revenir légèrement avant de couvrir d'eau. Saler, poivrer et laisser cuire environ 20 min à couvert.
Mixer et servir chaud.

Pour la quantité de gingembre, ça dépend des goûts, moi j'ai râpé un morceau gros comme une balle de  ping pong.

* J'adore la courge Butternut (ou courge musquée) et pour en profiter au maximum j'ai un petit truc, je la choisie avec une partie renflée plutôt petite pour avoir moins de graines et plus de chair.


images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF

Les Fenughjetti

Fenughjetti n'est pas une insulte ni un archipel exotique, c'est juste le nom d'une de mes spécialités corses préférées. Des biscuits en forme de 8 typiques du sud de la Corse, secs, croquants et au fort goût d'anis. Fenughjettu (à prononcer fénoudjetou, je sais c'est pas facile) veut dire anis en Corse et il vaut mieux vraiment aimer l'anis et ne pas avoir peur pour ses dents pour bien apprécier ces biscuits. J'avoue que leur goût et leur coté sec sans fioritures peut un peu dérouter, d'ailleurs enfant je n'aimais pas tellement ça, mais les goûts changent et maintenant je pourrais me nourrir presque exclusivement de fenughjetti quand je vais en Corse. Ok, j'exagère mais à peine.
Bizarrement je n'avais jamais essayé d'en faire mais voilà cette année pas de vacances en Corse et même si l'Espagne coté saveurs c'était vraiment vraiment super (ah! le pan con tomate, la charcuterie, les tortas de aceite, la tortilla et tous ces autres trucs trop bons!!!), il y a quelques jours je me suis sentie en manque de fenughjetti et pas question d'attendre un an avant d'en manger. Donc après quelques recherches je me suis lancée et voilà. 

Pour les ingrédients c'est simple, de la farine, de l'eau, de la levure, une pointe de sel et des grains d'anis bien sûr. Pour le façonnage par contre ça demande un petit peu d'entrainement pour arriver à faire des 8 un peu réguliers et pas trop épais mais je me sens très motivée pour affiner la technique. D'ailleurs je me suis développée un petit truc que j'ai noté plus bas. Quant à la cuisson c'est probablement le secret de ce croquant, il faut ébouillanter les biscuits avant de les faire cuire au four mais encore là rien de compliqué.
Les fenughjetti c'est super au petit déjeuner trempé dans le café ou le chocolat, avec un bout de fromage, du jambon ou juste comme ça pour combler un petit creux.

 

Fenughjetti

• 500 g de farine
• 10 g de sel fin
• 250 ml d'eau tiède + 25 ml
• 20 gr de levure de boulanger (fraîche)
• 30 g de grains d'anis

La recette donne une bonne vingtaine de biscuits mais ça va dépendre de la taille des 8.

Dissoudre la levure dans 250 ml d'eau. Mélanger la farine, le sel et les grains d'anis dans un bol puis ajouter l'eau avec la levure et mélanger (on peut s'aider d'une fourchette au début). Si la pâte semble trop sèche ajouter progressivement les 25 ml d'eau restant. Pétrir quelques minutes. La pâte doit être souple mais assez dense et non collante.
Former des boudins de 1 cm de diamètre environ pour façonner des 8 d'environ 15cm de long et 6 cm de large. Pendant ce temps, faire bouillir une grande quantité d'eau et préchauffer le four à 220°C. Plonger 3-4 fenughjetti à la fois dans l'eau, les sortir à l'aide d'une écumoire lorsqu'ils remontent à la surface, bien les égoutter et les déposer sur une plaque a cuisson. Lustrer les fenughjetti avec l'eau froide et les mettre à cuire au environ 30 min, vérifier la cuisson, ils doivent être légèrement dorés. Laisser refroidir avant de croquer.

Il vaut mieux pocher les biscuits par petite quantité et juste avant de les mettre au four.
Ils se conservent très bien et longtemps mais au sec.

 

Petit truc pour façonner les 8

Quand la pâte est prête, l'aplatir avec la paume de la main pour former un rectangle assez long d'environ 1 cm d'épaisseur. Découper une bande de 1cm de largeur, la rouler pour faire un boudin puis façonner le 8. Ne pas oublier de mouiller légèrement la pâte là ou elle doit coller et de garder le reste de pâte sous un torchon propre le temps de façonner le 8 pour qu'elle ne sèche pas.

 

images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF

ma pissaladière

De retour après une super pause vacances (3 semaines trop géniales en Espagne) dont on parlera peut être une autre fois, c'est le retour à la réalité. Alors pour éviter de se laisser abattre par la perte de quelques degrés et l'approche de la rentrée, on continue de se nourrir de trucs simples qui rappellent le sud. Des tomates, du jambon ou une pissaladière un dimanche midi.
Sorte de pizza sans tomate et plein d'oignons la pissaladière est une spécialité Niçoise que l'on retrouve à peu près partout en Provence. C'est pas compliqué, de la pâte à pain, des anchois, des olives, de l'huile d'olive, du pissalat (pâte d'anchois et sardines) si on veut faire ça comme la vraie et des oignons. Il faut juste être patient et ne pas avoir peur de pleurer. Pour ma pissaladière, je n'utilise pas de pâte à pain ni pissalat mais j'aime que la pâte soit fine et qu'il y ait beaucoup d'oignons. Chez moi la pissaladière c'est une histoire qui dure et, un peu comme  les poivrons grillés, une recette quasi indissociable des apéros, des amis mais aussi de l'été.

Entre le croustillant de la pâte, la douceur des oignons et la petite touche salée apportée par les anchois, difficile de résister, pour preuve l'ado numéro 2 prise en flagrant délit...

Pissaladière

la pâte

• 200 g de farine
• une pincée de sel
• 7 ou 8 c. à soupe d'eau tiède
• 7 c. à soupe d'huile d'olive

Mélanger rapidement tous les ingrédients, former une boule et réserver.

la garniture

• environ 1 kg d'oignons jaunes
• sel et poivre
• huile d'olive
• filets d'anchois dans l'huile d'olive
• quelques olives noires niçoises ou "grecques" (dénoyautées c'est mieux)

Éplucher et trancher les oignons. Faire chauffer 2 ou 3 c. à soupe d'huile d'olive et y faire revenir tranquillement les oignons. Laisser cuire doucement, les oignons deviennent tendres, doux et un peu dorés (ça peut prendre 1h). Saler et poivrer.
Préchauffer le four à 180°C.
Étaler finement la pâte sur un plan de travail fariné puis la déposer sur une plaque allant au four (pas besoin de huiler la plaque). Répartir les oignons sur la pâte puis disposer les filets d'anchois égouttés et les olives noires dénoyautées. Enfourner et cuire environ 40 min. ou jusqu'à ce que les bords de la pissaladière soient légèrement dorés. Laisser refroidir avant de manger.

La pissaladière se mange plutôt froide mais tiède c'est pas mal aussi.

images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF

Fêtes, amis et poivrons grillés

Ah les paradoxes humains, j'ai toujours été assez sauvage (rester seule plusieurs jours ne me fait pas peur et il faut un certain temps pour m'apprivoiser, vous pouvez demander à mon entourage) mais j'ai aussi toujours aimé faire des fêtes, des apéros, réunir des amis. Pas vraiment de façon formelle, plutôt brouillonne en fait, juste histoire de partager un moment. Même dans mes plus petits appartements comme ces studios parisiens ou il n'y a finalement de place que pour un lit et une étagère, on finissait par se retrouver histoire de passer plus de temps ensemble, boire un verre en partageant des chips (et oui!) mais pas que et souvent un gâteau au chocolat (j'ai l'impression d'avoir toujours fait des gâteaux au chocolat). Tranquillement les chips ont laissé la place à d'autres choses parce que le plaisir de donner un peu plus est devenu indissociable du plaisir de se retrouver.

Bien sûr il y a eu un moment ou ces fêtes improvisées sont devenues plus rares, la faute à la vie qui va quelques fois trop vite et au temps qu'on oublie trop souvent de prendre pour les choses importantesMais voilà, faire à manger pour ceux qu'on aime, les réunir et partager un moment, ça fait partie des petits bonheurs indispensables alors on fini toujours par trouver des prétextes. D'ailleurs les anniversaires sont de très bons prétextes pour ne pas laisser passer trop de temps avant de se retrouver et puis au moins on est sûr que ça revient régulièrement...

Je ne suis pas vraiment super organisée, je commence souvent par faire des listes de recettes comme un rêve de gigantesque buffet totalement improbable pour finir par mélanger des nouvelles recettes que je ne ferais peut être pas si il n'y avait pas les amis pour les tester et d'autres qui petit à petit se sont imposées comme "classiques".

Les poivrons grillés voilà un classique, un truc que je pourrais presque faire les yeux fermés tellement j'en ai fait souvent. Ce n'est pas la recette la plus difficile qu'il soit et à vrai dire si j'en fais à chaque fois je n'en mange que très peu souvent. Mais voilà, impossible de ne pas en faire parce qu'à chaque fois je sais que ça va faire plaisir à quelqu'un (un peu comme la pissaladière, les meringues et certains autres petits trucs). Alors ces poivrons grillés c'est un peu comme un petit cadeau que j'aime offrir, une façon de donner un peu d'attention en plus, un petit truc qui fait tout simplement du bien.

Les poivrons grillés-marinés

pour un gros bocal :
• 7 ou 8 gros poivrons rouges
• huile d'olive (ne pas lésiner sur la qualité)
• une gousse d'ail épluchée et dégermée (au goût)
• sel et poivre

Préchauffer le four à 180°C.
Couper les poivrons en deux, les épépinés, les équeuter et les déposer (la peau vers le haut) sur une plaque allant au four recouverte de papier d'aluminium. Cuire environ 30 min.
Attendre quelques minutes à la sortie du four puis retirer la peau des poivrons encore chauds et les couper en lamelles. Dans un bol, mettre les poivrons cuits, un peu de jus rejeté lors de la cuisson, couvrir d'huile d'olive et assaisonner de sel, de poivre. Ajouter l'ail passé au presse ail (ou haché menu). Couvrir et laisser mariner un peu avant de consommer (si vous avez le temps). 

On peut mettre les poivrons dans un bocal et les conserver plusieurs jours au réfrigérateur.
On peut aussi ajouter un peu de fromage Feta émiétté dessus comme sur les photos, ça va très bien avec.
Bien sûr ces poivrons sont super pour l'apéro mais on peut aussi les ajouter dans plein de choses salades, des pâtes...

 

images : n.v. quelques-choses

Print Friendly and PDF